Databac

Sri Lanka (2001-2002): Vers un nouveau processus de négociation pour la paix ?

Publié le 24/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Sri Lanka (2001-2002): Vers un nouveau processus de négociation pour la paix ?. Ce document contient 623 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Sri Lanka (2001-2002): Vers un nouveau processus de négociation pour la paix ? Entre septembre 2001 et avril 2002, la situation politico-militaire à Sri Lanka s'est trouvée profondément modifiée par la convergence d'une contrainte internationale - la pression exercée par les États-Unis sur les mouvements terroristes à la suite des attentats du 11 septembre 2001 sur leur territoire - et d'une contrainte interne - la victoire aux élections législatives anticipées de décembre 2001 de l'opposition de droite (Parti national uni, UNP).

Le premier facteur a obligé les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) à consentir, fin décembre 2001, une trêve dans la lutte armée ponctuée d'attentats terroristes qu'ils mènent depuis les années 1980 pour l'indépendance de la partie à majorité tamoule de l'île (le Nord et l'Est).

Ils ont signé, en février 2002, un accord de cessez-le-feu, préliminaire à des négociations avec les autorités de Colombo sous l'égide d'intermédiaires norvégiens qui avaient repris leur médiation interrompue l'année précédente.

Le second facteur a créé une situation inédite de cohabitation : la présidente Chandrika Kumaratunga, leader de l'Alliance populaire de gauche (réélue pour cinq ans en décembre 1999), qui s'était enlisée dans une politique belliciste à l'instigation de son entourage, a perdu les élections législatives et a dû prendre pour Premier ministre son rival Ranil Wickramasinghe, leader de l'UNP, qui avait fait campagne pour une solution négociée du conflit, dont il dénonçait le coût incompatible avec la poursuite du développement du pays.

Cette cohabitation a, pour la première fois, conduit les deux principaux partis cinghalais à cesser de faire de la surenchère et à s'engager dans un processus de négociation, mais elle risquait d'éclater si aucun résultat tangible n'était obtenu. La population civile, toutes communautés confondues, a accueilli avec enthousiasme ce progrès vers la paix, et la reprise de la circulation des personnes et des marchandises réalisait un début de réconciliation nationale. Mais ce processus risquait d'achopper sur la question du statut futur des régions tamoules : le leader des LTTE, Velupillai Prabhakaran, continuait en effet de réclamer l'indépendance, moyennant quelques concessions à la communauté musulmane de langue tamoule - nombreuse dans l'est du pays - jusqu'alors traitée en ennemie.

L'intransigeance des LTTE rejoignait celle des nationalistes cinghalais soutenus par une fraction politisée du clergé bouddhiste ; les thèmes nationalistes cinghalais ont été repris par le Janata Vimukthi Peramuna (JVP, «Front de libération du peuple»), parti révolutionnaire cinghalais réapparu sur la scène électorale après avoir été décapité à la suite de la répression de l'insurrection qu'il avait provoquée en 1989.

Enfin, l'Inde a refusé d'héberger les négociations (devant désormais se tenir en Thaïlande) car elle restait fondamentalement hostile à toute formule qui aboutirait à créer un nouvel État en Asie du Sud ou à porter atteinte à ses intérêts stratégiques ; elle semblait, en revanche, disposée à appuyer une solution fédérale accordant une large autonomie aux régions tamoules. La croissance de l'économie, environ 5 % par an au cours des années 1990, s'est fortement ralentie, descendant à moins de 1 % en 2001, la chute des profits tirés du tourisme ayant contribué à ce mauvais résultat.

Les indices de la qualité de la vie restaient théoriquement élevés, mais ne prenaient pas en compte la situation de plus en plus précaire dans les zones de conflit.

Une économie de guerre s'est mise en place, offrant des emplois et des profits. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles