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Sri Lanka (1985-1986)

Publié le 24/09/2020

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« Sri Lanka (1985-1986) En 1985 comme en 1986, la guerre civile a dominé toute l'actualité au Sri Lanka. Sa vie politique, son économie, sa diplomatie sont entièrement conditionnées par ce conflit qui oppose la majorité cinghalaise de l'île à la minorité tamoule. En 1985, pourtant, est apparu un très timide espoir de règlement de cette crise. Pour la première fois l'Inde, sous la conduite du nouveau Premier ministre Rajiv Gandhi, a mis tout son poids pour amener à la table des négociations le gouvernement srilankais et les rebelles tamouls.

L'Inde, véritable puissance tutélaire sous-régionale, abrite, dans l'État méridional du Tamil Nadu peuplé de cinquante millions de Tamouls, les représentations politiques ainsi que des camps d'entraînement de tous les groupes rebelles.

Mais, alors qu'Indira Gandhi se servait de ces groupes pour entretenir la tension chez son petit voisin, Rajiv Gandhi a au contraire fait pression pour qu'ils concluent un accord de cessez-le-feu en juin 1985, menaçant même les récalcitrants d'être expulsés de leur sanctuaire indien.

Cette trêve a été suivie de deux "rounds" de négociations en août 1985, à Thimbou, la capitale du Bhoutan, entre le gouvernement sri-lankais et une délégation représentant la grande majorité des groupes rebelles.

Ces pourparlers, les premiers depuis le déclenchement de la guerre civile, ont échoué, malgré les efforts de l'Inde, et la trêve n'a duré que quelques mois. Les négociations ont buté sur deux points: l'exigence des Tamouls à avoir leur propre police, et leur volonté de contrôler les installations de Cinghalais dans les régions où ils sont majoritaires.

En fait, plus profondément, les deux parties paraissaient persuadées que leur guerre ne pouvait avoir qu'une solution militaire.

Les combattants sur le terrain, qui ne veulent entendre parler que de la création d'un État tamoul, l'Eelam, ont tout fait pour que capotent les négociations, tout comme une partie du gouvernement de Julius Jayewardene, très influencée par des bouddhistes fondamentalistes adeptes de la ligne dure, rappelant notamment qu'en mai 1985, cent quarante-cinq civils cinghalais avaient été massacrés par les Tamouls. Le président Jayerwardene a louvoyé entre la guerre à outrance et la tentation d'un règlement négocié, mais au début de 1986, il semblait avoir opté pour la force, même s'il continuait à parler de trêve.

Ainsi, pour la première fois, en mars 1986, il a autorisé les bombardements aériens de zones de guérilla, tout en accédant à une très ancienne revendication tamoule, en offrant la nationalité srilankaise à près de 100 000 Tamouls des plantations amenés en Inde par le colonisateur anglais au XIXe siècle. Ces hésitations s'expliquent, entre autres, par une aggravation de la situation économique qui a réduit la marge de manoeuvre du gouvernement.

Depuis l'arrivée au pouvoir en 1977 du président Jayerwardene, adepte d'un libéralisme économique à tout crin, les taux de croissance avaient augmenté très fortement entre 1978 et 1981, grâce notamment à un afflux d'investissements étrangers.

En 1986, l'économie était à bout de souffle.

Le budget de la défense a décuplé en quatre ans et pèse si lourdement dans les dépenses publiques qu'il obère tous les projets de développement.

Les touristes se sont faits de plus en plus rares, supprimant une très importante source de devises pour ce qui fut un paradis de vacanciers, et les investisseurs et bailleurs d'aide étrangers se sont mis à. »

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