SPONDE Jean de
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
STAËL
STAËL, Anne Louise Germaine Necker, baronne
de Staël-Holstein, dite M me d~ (1766 -1817).
Fille de Necker et des Lumières, Mme de Staël s'est heurtée à une époque où les femmes ne recevaient guère le droit à la parole, surtout s'i l s'agissai t d'une parole phi losophique
ou politique.
Penseur et écrivain , elle fut en prise directe sur une histoire tumultueuse.
Elle en donnera une inte r prétation passionnante, en même temps qu' elle relancera
une littérature malmenée par la Révolution et l'Empire, tant par ses analyses théoriques que par ses ouvertures
européennes ou par sa propre production romanesque .
Des salons
à l'exil
Issue d'un milieu brillant, Germaine Necker est très
tôt confrontée à la politique act ive .
Fille très aimante d'un banquier genevois protestant, l'un des hommes les
plus considérés de son temp s et recours d'une monarchie
déclinant e, elle côtoie dans le salon de sa mè re encyclo pédistes et philosophes et se prend d'enthousiasme pour Rous seau.
La première fracture sera le mariage : elle épouse M.
de Staël-Holstein, un baron suédois qu'elle n'aime pas, mais qui, ambassadeu r de Suède, introduit sa jeune femme à la cour.
Très vite, elle entretient une
liaison avec Louis de Narbonne, premier d'une longue série d'ama nts, avec lesquels elle tentera de connaître ce bonheur qui lui fera si souvent défaut.
Si elle est d'abord favorable à la Révolution, dont les premiers temps lui paraissent favoriser ce progrès auquel elle aspire, Mme de Staël doit quitter une France de plus
en plus livrée aux.débordements.
Après avoir risqué sa vie lors des massacres de septembre 1792, elle se rend à Coppet en Suisse, sans cesser de s'intéresser à la politi que française et à ses amis en danger.
Elle rencontre le
Suédois Ribbing, puis Benjamin Constant.
Rentrée en 1795, avant d'être de nouveau chassée, Mme de Staël, qui compte déjà plusieurs œuvres à son actif, est devenue
républicaine.
Les vicissitudes de la vie politique sous le
D irectoi re ne la font pas dévier : elle est favorable à une république modérée et raisonnable, fondée sur les idéaux
des Lumières.
Elle croit que le coup d'État de Brumaire va instaurer un ordre conforme à ses vœux.
li n'en sera rien.
Bonaparte la déteste, et la co ndamne à l'ex il à plus de quarante lieues de Paris.
Il n'a apprécié ni le De la littérature (1800), rigoureuse analyse de la fonction
moderne de l'écrivain et des conditions de production
de la littérature , ni Delphine (1802), ni les positions
politiques de Mme de Staël ou de ses amis.
.
Mme de Staël est donc contrain te de parcourir l'E u
rope.
D'Allemagne en Italie, d'Autriche en Russie puis en Angleterre, elle rencontre tout ce qui compte intellec tuellement, et reçoit à Coppet une bonne partie de cette
élite, opposée à l'Empire.
Se fonde ainsi l'un des plus
brillants et des plus acti f s cercles intellectuels de l'Eu rope moderne, qui restera sous le nom de groupe de Coppet : Constant, Sismondi, Bonstetten, Schlegel, bien d'autres encore y multiplieront les échanges .
Fuyant l es armées napoléoniennes, approfondissant sa réflexion, Mme de Staël, dont le roman Corinne (1807) n'a guère
arrangé les affaires auprès du pouvoir impérial, publie à Londr es De l'Allemagne en 1813, après que la première
édition ait été mise au pilon à Paris (1810).
Elle évoquera ces tribu lations dans Dix Années d'exil, paru après sa mort en 1821.
Ayant obtenu dès 1800 la séparation d'avec M.
de Staël, Mme de Staël a en 1812 un fils de John Rocca (elle l'épous era secrètement en 1816).
Elle revient à Paris
après la chute de Napoléon.
Elle est alors au sommet de.
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