Spinoza: « L'homme n'est pas un empire dans un empire»
Publié le 18/06/2020
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« ...»
«
Spinoza « L'homme n'est pas un empire dans un empire»
■ Indications générales
Baruch Spinoza (1632-1677), lecteur et com
mentateur critique de Descartes, est lui aussi un
représentant du rationalisme du xv11• siècle. Dans son grand livre l'Éthique (1675), il adopte
«la méthode des géomètres» (more geome
trico) pour exposer ses idées: comme
un
mathématicien il pose donc des définitions,
d'où il déduit des propositions qu'il démontre
à chaque fois à partir de ce qu'il a déjà établi auparavant.
Il développe ainsi un système où il
traite d'abord de la nature de Dieu et du monde (qui pour lui ne font qu'un: Deus sive Natura),
pour aller jusqu'à la nature de l'homme et la
question de la liberté.
Sa théorie de la liberté
est directement une critique de Descartes.
■ Citation
« Ceux qui ont écrit sur les a.fféctions et la conduite
de la vie humaine semblent, pour la plupart, trai
ter non des choses naturelles qui suivent les lois
communes de la nature mais des choses qui sont hors
de la nature.
En vérité, on dirait qu'ils conçoivent
l'homme dans la nature comme un empire dans un
empire.
Ils croient en effet que l'homme trouble
l'ordre de la nature plutôt qu'il ne le suit, qu'il a sur
ses propres actions un pouvoir absol
1! et
ne tire que
de lui-même sa détermination».
(Ethique, 1675,
Ill, introduction.)
■
Explication
Le texte de Spinoza est une critique de la notion de libre arbitre.
Chez Descartes, en effet, l'homme a une volonté infinie, c'est-à
dire que son âme peut échapper aux
influences
du corps, et qu'il est donc le point de départ
absolu de ses propres actions [voir notion « le
sujet}): « Descartes et la philosophie du sujet»].
Contre cette conception, Spinoza soutient que
l'âme n'est pas moins déterminée que le corps
et qu'elle est elle aussi soumise à une s cau
salité.
La notion de liberté
ne peut
donc
jamais
être pensée pour Spinoza comme un absolu.
[Voir dissertation n° 1.]
■
Principales notions concernées
le siget; le désir; la raison et le rée/J la liberté.
Voir aussi les repères: contingen t/ nécessairelpos·
sihle; médiat/immédiat; obligation/contrainte.
■ Exemple
d'utilisation
!Voir dissertation n°
1, 2• partie.� Cette citation de
Spinoza est une référence classique pour affir
mer une conception déterministe du
monde:
tout a une cause pour Spinoza, et les mouve
ments de l'âme n'échappent pas à cette
règle. Nous sommes mus par nos désirs, qui eux
mêmes naissent de la manière dont nous ima
ginons les choses.
Le libre arbitre n'est
donc
qu'une illusion, qui vient du fait que la
conscience se croit fermée sur eUe-même et se
prend donc pour le seul point de départ pos
sible de ses représentations, sans
comprendre ce qui la détermine. SUJET TYPE: Agir spontanément est-ce agir libre
ment?
■ Contresens à ne pas commettre
Il ne s'agit pas de dire que, pour Spinoza, la
liberté n'existe pas.
Au contraire, la cinquième et dernière partie de !'Éthique s'intitule: « De la puissance de l'entendement, ou de la liberté de l'homme,>.
Mais comment penser à la fois le déterminisme et la liberté? [Voir notion «la liberté».] La réponse de Spinoza est la sui
vante: on ne peut pas être absolument libre, mais on peut être plus ou moins libre selon que l'on se représente plus ou moins adéqua
tement les causes qui nous
déterminent. L'homme qui vit uniquement au gré des peurs et des espoirs nés de son imagination est
complètement aliéné; celui qui vit dans la
connaissance rationnelle des causes qui le
déterminent peut modifier l'influence que
celles-ci ont sur lui, et s'inscrire dans d'autres
chaînes causales, dont il a une conscience
plus claire -et qui, par là même, lui donnent
plus de joie.
■ Autres fiches à faire vous-même
La notion de cause de soi; « Deus sive
Natura»: Dieu c'est la nature elle-même; la
puissance de l'imagination ; l'âme et le corps; le
désir, essence de l'homme; la joie ..•.
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