Sous la forme d'un développement composé illustré d'exemples précis, vous direz quelle image des femmes vous a laissé votre contact avec la littérature.

« Sous la forme d'un développement composé illustré d'exemples précis, vous direz quelle image des femmes vous alaissé votre contact avec la littérature. cerner les difficultés Le sujet est délicat par l'ampleur de la question posée et par l'imprécision de la problématique.

Toute latitude estlaissée pour orienter le devoir, et cette liberté a sans doute désorienté bien des candidats.

Afin d'éviter lesdéveloppements interminables, le libellé limite le nombre de lignes.

Il faut ajouter cependant l'introduction et laconclusion.

Il est probable que l'élève qui dépasserait, dans des proportions raisonnables, cette restriction ne seraitpas fortement pénalisé. Comment utiliser ses connaissances ? a) Il est demandé de se référer à des exemples précis.

Cette recommandation doit être scrupuleusement observéeet une copie qui se contenterait de considérations générales n'obtiendrait certainement pas la moyenne.Toutefois, il ne faut pas se contenter de raconter une histoire, de décrire un personnage de façon statique, il fautposer une problématique.b) Il est possible de procéder de deux manières :— soit un exemple pour une idée.— soit un exemple pour plusieurs idées.Dans le premier cas, l'on met plutôt en évidence une culture générale ; dans le second, on privilégiel'approfondissement d'une réflexion. Orienter le sujet L'ordre chronologique ne convenant pas, voici quelques temps forts pour l'étude de ce sujet.

L'élève qui souhaites'entraîner reprendra chaque point en l'illustrant d'une lecture personnelle.

Il comparera avec le plan commenté quenous donnons plus loin.

Pour une seule idée, nous fournirons plusieurs oeuvres afin que l'élève puisse choisir cellequ'il connaît. Poser le sujet Lors d'une première lecture, on s'interroge sur le principe même du sujet.

Pouvait-on envisager une question : quelleimage des « hommes » vous a laissé votre contact avec la littérature ?Même si l'on élimine la double interprétation (figure masculine/être humain), une telle interrogation avait uncaractère assez saugrenu.

Toutefois, le libellé a soin de présenter la femme sous une forme plurielle qui assure ladiversité des types et contredit la notion de nature unique.

L'expression « votre contact avec la littérature » inclutcertaines notions d'histoire littéraire que nous donnons dans la première partie du' plan.plan commenté • Première partie : La femme et la littérature a) La (ou les) femme (s) inspire (nt) le poèteC'est le cas le plus simple que l'on trouve dès le XVIe siècle.

Ronsard écrit Les Amours de Marie, Les Sonnets pourHélène ; il célèbre la beauté éphémère que la poésie a pour fonction de prolonger, sinon d'éterniser.« Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant,Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant, Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.

»Les exemples sont multiples, particulièrement au XIXe, où les romantiques chantent souvent des amoursmalheureuses : que l'on pense à Lamartine, le poème Le lac naît de l'absence de Julie Charles et du désir deretrouver, devant le lac du Bourget, les souvenirs heureux.

On peut aussi rappeler Nerval et l'actrice Jenny Colon,Hugo et Juliette Drouet.Tout poème d'amour trouve sa source dans des figures féminines devenues célèbres : Eluard et Nush, Aragon etElsa.L'image des muses généralise cette fonction inspiratrice ; l'appel à la création prend une forme féminine, lorsque,dans La Nuit de Mai, la muse dit à Musset : « Poète, prends ton luth et me donne un baiser.

»(Rappelons que, pour ne pas alourdir la copie, l'élève choisira un seul exemple.)— Peu importe si, dans la réalité, il y a plusieurs femmes, l'essentiel est que le lyrisme renvoie à une seule femme,passée à la postérité.— Cette fonction d'inspiratrice explique assez bien que le poète porte souvent à la femme des sentimentscontradictoires.

La Nuit de Mai se termine par :« O Muse ! Spectre insatiable, Ne m'en demande pas si long.

L'homme n'écrit rien sur le sable A l'heure où passel'Aquilon.

»Dans un autre registre, mais toujours avec ce sentiment d'amour et de haine lié au processus de la créationpoétique, on rappellerait Baudelaire qui présente ainsi la compagne du Galant Tireur, dans Le Spleen de Paris : « Sachère, délicieuse et exécrable femme, [à] cette mystérieuse femme à laquelle il doit tant de plaisir, tant dedouleurs, et peut être aussi une grande partie de son génie.

» b) Les femmes animent les mouvements littéraires. »