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Soudan (2003-2004): Processus de paix au Sud, guerre sanglante au Darfour

Publié le 24/09/2020

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Province la plus occidentale de la république du Soudan ; capitale El-Fâcher. Voie de passage traditionnelle entre le lac Tchad et le Nil, la région était parcourue par des caravanes égyptiennes dès la fin du IIIe millénaire av. J.-C. Christianisé du Xe au XIIIe s., le Darfour passa ensuite à l'islam. Gouverné à partir du XVIIe s. par des sultans indépendants, le Darfour lutta à la fois contre le Ouadaï et contre les mamelouks d'Égypte ; en 1799, le sultan Abd er-Rahman el-Rachid entra en relations avec Bonaparte, qui lui demanda 2 000 soldats pour son armée. Le Darfour fut conquis en 1874, au nom de l'Égypte, par le puissant marchand d'esclaves Zobéir, passa ensuite sous la domination du Mahdi et, après la défaite de celui-ci, fut placé sous l'administration anglo-égyptienne du Soudan (1899).

« Soudan (2003-2004): Processus de paix au Sud, guerre sanglante au Darfour Débutées dans l’euphorie après la signature du protocole de Machakos en juillet 2002, les négociations de paix entre le gouvernement d’Omar al-Bechir et le Mouvement/Armée de libération des peuples du Soudan (M/APLS), dirigé par John Garang, ont suivi un cours plus tourmenté que prévu en 2003-2004, malgré les considérables pressions exercées sur ces deux protagonistes par les États-Unis et leurs alliés européens.

Plusieurs dates scandent la longue marche vers un accord global, malgré des arrêts plus ou moins diplomatiquement motivés (comme la période de ramadan ou celle du pèlerinage à La Mecque). Au terme d’un été 2003 riche en coups de théâtre et fortes déclarations, un accord sur la sécurité était néanmoins signé le 25 septembre 2003.

Cet accord traduisait l’implication dans les discussions du vice-président Ali Osman Mohamed Taha, aux dépens de l’équipe plus proche du président qui avait été en charge des négociations jusqu’alors, et manifestait sans doute son retour en grâce du côté américain malgré les soupçons d’implication dans des activités terroristes durant les années 1990.

De plus, le contenu de l’accord indiquait clairement que le Sud-Soudan entendait disposer de sa propre armée et de sa propre chaîne de commandement militaire, ce qui pouvait être considéré comme un pas significatif vers la sécession. Le 7 janvier 2004, non sans de nouvelles difficultés, un accord était trouvé sur le partage des richesses (pratiquement à parité concernant les revenus pétroliers).

La spécificité du Sud-Soudan était à nouveau renforcée par cet accord, en reconnaissant à cette région la possibilité de développer un système financier et monétaire conventionnel, différent de celui, islamique, mis en œuvre à Khartoum.

Enfin, le 26 mai, trois nouveaux textes étaient cosignés et mettaient presque un terme aux négociations globales, puisqu’il ne restait plus qu’à définir les modalités du cessez-le-feu permanent, les conditions de mise en œuvre des six protocoles et les garanties internationales.

Ces trois textes définissaient le statut de régions contestées (Nil Bleu, monts Nouba, Abyei) et le partage du pouvoir au niveau national. Au-delà de la lettre de ces textes se posaient néanmoins plusieurs questions.

La première tenait au respect par les différentes parties de conditions très âprement négociées, sans que la confiance ne parût réellement prévaloir à aucun moment.

La deuxième portait sur les réactions possibles des autres acteurs non pris en compte par les négociations : les vingt-cinq milices armées suscitées depuis le début du conflit, en 1983, par le régime au Sud-Soudan, les partis politiques nordistes, certes anémiés mais disposant toujours d’une réelle base sociale, et également les élites des provinces au nord et au sud du pays, dont les intérêts ne coïncident pas strictement avec ceux du gouvernement et du MPLS. La dernière tenait à la réaction des populations : l’absence de liesse populaire lors de la signature des accords du 26 mai 2004 illustrait sans doute le profond scepticisme ambiant face à un régime qui sort renforcé de ce cycle de négociations et paraît sans réelle volonté d’ouverture politique. C’est dans ce contexte qu’il convient d’analyser le conflit au Darfour.

Située à la frontière du Tchad, cette région n’a guère bénéficié d’une quelconque attention, alors que la situation s’y dégradait profondément depuis le milieu. »

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