Soudan (1997-1998)
Publié le 24/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Soudan (1997-1998). Ce document contient 623 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Soudan (1997-1998)
Le Soudan a connu à partir de l'hiver 1997-1998 une nouvelle grande crise
humanitaire dont la communauté internationale, passablement blasée par la
récurrence des descriptions apocalyptiques dans cette région, a semblé hésiter à
mesurer l'ampleur.
Malgré un premier appel des Nations unies en février 1998, la
modicité des promesses (environ 20 % des 109 millions de dollars exigés
initialement) a incité le secrétaire général Kofi Annan à plaider lui-même cette
cause, avec à peine plus de succès.
De fait, le chiffre initial de 300 000
personnes habitant la région du Bahr-el-Ghazal est revu à la hausse après chaque
évaluation.
A l'été 1998, plus de 1,2 million de personnes étaient menacées,
dans cette région, dans l'Équatoria oriental et dans le Kordofan méridional.
La
cause d'une telle urgence humanitaire aura une fois de plus été, non pas les
conditions climatiques, mais la poursuite d'une guerre sans merci entre le
régime de Khartoum, appuyé par des supplétifs du Sud-Soudan, et l'Armée
populaire de libération du Soudan (APLS) dirigée par John Garang.
Des opérations militaires mettent en péril le contrôle d'une partie du
territoire jugée stratégique par Khartoum.
Aux déplacés par les combats
s'ajoutent ceux qui fuient les effets d'une politique de la terre brûlée menée
par l'un ou l'autre camp.
Le régime interdit aux organisations humanitaires
d'agir dans les zones à risque ou limite l'accès aux victimes.
L'opposition
armée utilise la détérioration de la situation alimentaire comme une arme
politique et, à l'occasion, s'octroie une part notable des secours.
Chacun
dénonce l'autre, tandis que les organisations humanitaires s'affairent devant
une opinion internationale de plus en plus indifférente face à un conflit qui a
commencé en 1983.
Le gouvernement et l'APLS avaient accepté, en juillet 1997, de reprendre des
négociations sous l'égide de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le
développement) après trois ans de rupture.
Après neuf mois de tergiversations,
cette reprise a eu lieu à Nairobi du 30 avril au 6 mai 1998 et a débouché sur un
accord (la tenue d'un référendum d'autodétermination), dont chacun s'est
empressé de souligner les zones d'ombre : la durée de la période intérimaire
n'était pas fixée, pas plus que les régions (ou " États " dans le vocabulaire
administratif soudanais) qui devraient y participer.
La guerre a donc pu
reprendre tous ses droits.
Nelson Mandela a été mis à contribution avec un
résultat tout aussi dérisoire.
La guerre peut-elle fournir une solution ? Fin janvier 1998, l'APLS a mené une
offensive dans le Bahr-el-Ghazal et a pu contrôler Wau, la capitale régionale,
pendant quelques heures.
Le drame humanitaire en a été l'une des conséquences.
Certes, l'opposition nordiste (Alliance nationale démocratique - AND) dont fait
partie l'APLS, a prétendu avoir conquis des localités stratégiques à proximité
de Damazin, voire être en état de couper avant la fin de l'été 1998 l'axe
stratégique Khartoum-Port-Soudan, mais cette revendication n'était pas nouvelle
et les victoires militaires des deux camps ont toujours été d'une grande
fragilité.
L'opposition, malgré une aide massive des Érythréens, n'a pas été capable de
s'imposer militairement.
De nombreuses rumeurs ont fait état de ses dissensions
affectant son efficacité tant au Soudan que sur la scène internationale.
De.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Tunisie (1997-1998)
- Soudan (1996-1997)
- Slovénie (1997-1998)
- Sainte-Lucie (1997-1998)
- République dominicaine (1997-1998)