Sophonisbe
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
JEAN
AIRET
De nombreuse s œuvres , à diverses époques,
furent inspirées
par cette héroïne
carthaginoi se .
En 1634 , Mairet composa une
Sophoni sb e _imitée de celle du Trissin
(1514-1515).
Pierre Corneille reprit le sujet
en 1663 , mai s
s a pièce n'obtint pas un grand
s u cc ès.
Ce pers onnage inspira aussi de s
compo siteur s d'opéra ,
en particulier Gluck.
L es pièce s de Jean Mairet (1604-1686)
connurent un grand succès entre 1625
et
1640.
A partir de cette date, toutefois, il
ce ssa
d'écrire , supportant mal, semble-t-il ,
le succè s de son rival Corneille.
So honisbe
L'amour d'une Carthaginoise et d'un Numide
S
ophonisbe, amoureuse du Numide Massinissa, a
été obligée par son père d'épouser le roi
Syphax.
Quand la tragédie commence, celui-ci doit livrer son
dernier combat aux Romains et à Massinissa.
Tandis
qu'il part livrer bataille, Sophonisbe explique à sa
confidente la force irrésistible de son amour.
Au
deuxième acte, Sophonisbe, qui a envoyé Corisbé et
Phénice suivre les péripéties du combat, essaie
vainement de faire des vœux pour le succès de
Massinissa.
Puis, le messager Caliodore vient
apprendre à la jeune femme la mort de son mari sur
le champ de bataille.
La ville de Cirtha elle-même
s'est rendue.
A l'acte III, le vainqueur Massinissa se
rend au palais.
Il déclare sa flamme à Sophonisbe et
son désir
d'en faire sa femme légitime.
A l'acte IV
-
c'est le lendemain matin -Sophonisbe et Mas
sinissa sont déjà mariés.
Mais voilà qu'arrivent Lélius
et Scipion, qui pressent le nouveau marié d' aban
donner ùu de livrer la reine, qui demeure toujours la
veuve du pire ennemi de Rome.
La gloire de Rome
doit prévaloir sur tout intérêt, rappellent-ils énergi
quement à Massinissa.
A l'acte
V, Sophonisbe mande
un message à son époux pour lui rappeler sa pro
messe de ne pas la livrer vivante aux Romains.
Massinissa lui faire porter du poison et une lettre
par laquelle il lui promet de partager son sort.
Sophonisbe avale le poison et Massinissa se tue
d'un coup de poignard.
La première pièce classique
T
out l'intérêt de la tragédie se concentre sur
Sophonisbe.
L'héroïne cherche à dominer
la passion qui l'habite en se rappelant la foi jurée
à son mari et son devoir patriotique qui répugne
à un sentiment amoureux pour un allié des
Romains.
Sophonisbe soutient un conflit corné
lien entre devoir et amour, mais ce n'est pas sa
volonté qui décidera de l'issue de la route : ce
sont les événements qui donneront l'avantage à
Massinissa.
La pièce est classique parce •
qu'elle respecte les unités d'action, de lieu
et de temps.
Les chœurs ont disparu, et ce
sont les confidents qui recueillent les longues
analyses psychologiques des héros.
L' œuvre est
aussi classique par son refus des actions violentes, qui
ne se déroulent pas sur scène.
XVWSlÈCLE
Contraint
par Scipion et Lélius de livrer
ou d'abandonner sa femme Sophonisbe,
le Numide Massinissa lui fait apporter
une coupe de poison avant de
se poignarder.
« SOPHONISBE.
-Arbitre de mon sort, I Souviens-toi de ma gloire :
adieu jusqu'à ma mort.
».
»
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