Sonnets sacrésJohn DonneComposés vers 1617.
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Sonnets sacrés
John Donne
Composés vers 1617.
Moins de fierté, Mort, bien qu'on t'ait dite
Toute-puissante et terrible — car tu n'es rien de tel :
Vois-tu, ceux que tu crois avoir abolis
Ne meurent point, ô dérisoire, et moi tu ne peux me tuer.
Repos, sommeil, faibles images de ce que tu es,
Nous donnent tant de plaisir que tu dois être encore plus délectable.
Vers toi, les meilleurs d'entre nous ne sont-ils pas les premiers à partir ?
Repos de leurs corps, délivrance de leurs âmes ?
Esclave que tu es, tes maîtres sont : destin, hasard, caprice royal, geste d'un furieux ;
Tu te loves dans les poisons, guerres et pestilences ;
Aussi bien que toi, pavot et sortilèges nous apportent le sommeil,
Bien mieux que ton dard ; — pourquoi t'enfler d'orgueil, ô Mort ?
Au sortir d'un bref sommeil, nous nous éveillons pour l'éternité.
Alors, Mort ne sera
plus ; Mort, c'est toi qui mourras..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Sonnets pour Hélène de Ronsard: Quand vous serez bien vieille (commentaire)
- Sonnets sur la mort de Jean de SPONDE
- Ter Borch ou Terborch Gerard, 1617-1681, né à Zwolle, peintre et dessinateur néerlandais.
- Analyses du sonnets à caliste
- Jean de Sponde, "Sonnets sur la mort". Commentaire