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Sonnets et Élégies [Louise Labé] - fiche de lecture.

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 Sonnets et Élégies [Louise Labé] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Sonnets et Élégies [Louise Labé] , œuvre poétique de Louise Labé, publiée en 1555. Publié à Lyon par Jean de Tournes, le recueil comprend l’ensemble de la production poétique de Louise Labé, qui se réduit à 3 élégies et à un canzoniere de 24 sonnets d’amour.

Y sont également insérés une épître dédicatoire à une amie lyonnaise, le Débat de Folie et d’Amour et enfin 24 poèmes écrits à la gloire de l’auteur par des amis ou des poètes contemporains. 2 UNE HÉRITIÈRE DE SAPHO Les écrits de Louise Labé constituent un long questionnement sur le thème des aspects conflictuels de la passion et du désir, et sont la traduction, sous la forme d’une expérience personnelle et douloureuse, de la revendication statutaire d’une héritière du « Grand Chant Saphique », dont la voix dit la double expérience de femme-amante et de femme–poète. 3 D’UNE ÉROTIQUE À UNE POÉTIQUE Le recueil se présente comme un journal retraçant le parcours initiatique d’un être que l’amour conduit au rang de poète.

Conformément au genre élégiaque, les trois premiers poèmes s’adressent à l’amant et expriment le désespoir d’une femme abandonnée sentant le poison de la maladie d’amour se distiller dans son corps.

Les premiers sonnets témoignent encore des conditions de l’ innamoramento et de l’aliénation physique et mentale à laquelle l’amante semble condamnée.

À mesure, pourtant, que les sonnets s’élaborent, la douleur décroît et se transforme pour se sensualiser dans une indistinction des éléments du discours poétique ; car le désir, qui conduit cette aventure, trouve au sonnet 12 dans la figure du Luth, symbole de poésie apollinienne, un substitut idéalisé du corps à caresser et à embrasser.

Érotique et poétique se rejoignent alors dans les sonnets suivants, afin d’emmener l’amante sur les chemins de l’imaginaire jusqu’au sonnet final où, enfin poète accompli, elle appelle les âmes amoureuses à suivre son précieux modèle. 4 LYON : TRADITION ET SINGULARITÉ Certains ont voulu voir dans la poésie de Louise Labé la plainte autobiographique d’une amante éconduite.

Ce serait ignorer la solide érudition de la « Belle Cordière », qui écrit dans le contexte littéraire lyonnais, siège privilégié de l’humanisme renaissant qui développe exclusivement le thème amoureux sur le modèle pétrarquiste de la souffrance bienfaitrice.

Derrière le recueil pétrarquisant qui s’intègre parfaitement, par la fluidité de sa rigueur imitative, dans la polyphonie poétique propre à la poésie renaissante, les Sonnets et Élégies servent une seconde ambition : guidée par un désir de gloire, hérité de la noble fonction assignée aux poètes autant que par un besoin contextuel de se revendiquer en tant qu’être féminin, Louise Labé entre en écriture aussi voluptueusement qu’en amour.

Elle crée son propre style lyrique en prenant ses distances par rapport à une écriture qu’elle semble parodier et détourne les stéréotypes traditionnellement masculins à des fins ontologiques.

Au- delà des énoncés conventionnels, Louise Labé utilise le thème néoplatonicien de « la mort d’amour » qui fend l’être en deux, afin de se rassurer sur la permanence de son travail et de se raccorder à elle-même.

Amour et écriture se recouvrent exactement dans les textes, créant le plus intime des dialogues entre les deux personae divisées de l’amante et du poète, jusqu’à ce qu’une voix personnelle jouant sur leur interdépendance, les unisse. 2 / 2. »

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