Sommes nous libre de nos choix ?
Publié le 05/11/2022
Extrait du document
«
Sommes nous libres de nos choix ?
On peut définir liberté comme « faire ce qu'on veut », c'est la capacité d'agir en fonction de
sa volonté propre.
Il y a deux aspects à la liberté : la liberté d'action et le libre arbitre (liberté de la
volonté, la faculté qu'aurait l'être humain de se déterminer librement et par lui seul, à agir et à
penser).
Cela mène donc à deux types d'obstacles: extérieurs à soi (tels que les lois, les règles, les
murs) et intérieurs (telle que les traumatismes).
Les obstacles intérieurs sont, contrairement à ceux
qu extérieurs, invisibles.
Par exemple, nous sommes libres de croire ou de ne pas croire en Dieu.
On
peut définir le choix comme la décision de la conscience parmi plusieurs possibilités.
Par exemple,
nous choisissons quel plat commander au restaurant.
Sommes nous libres de nos choix ? D'un coté,
nous exprimons notre liberté en choisissant.
Mais en même temps, il y a peut être plus d'illusions de
choix, que de choix véritables.
Comment est il possible qu'on ne soit pas libre de nos choix alors
que choix et liberté font normalement la paire ? Dans un premier temps nous montrerons que la
raison et notre conscience nous conduisent à une liberté absolue.
Puis, nous prouverons que tout
choix est illusion de liberté et que nos actions sont en réalité déterminées par la loi de cause à effet.
En premier lieu on peut penser que la raison et notre conscience nous conduisent à être
libres.
La raison est la faculté de penser en se donnant des règles universelles, des principes.
Tout d'abord l'Homme a toujours le choix mais se cherche des excuses.
Prenons l'exemple
d'un homme devenu addict à l'alcool.
Certaines personnes peuvent considérer que sa passion le
prive de sa liberté.
Cependant, il est l'unique responsable de ses actions, s'il en a la volonté, cet
homme peut, à tout moment, décider de ne plus jamais boire d'alcool de sa vie.
Cet homme a décidé
de laisser sa passion prendre le dessus.
De plus à travers les croyances, l'Homme se dédouane de
toute responsabilité.
Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existe pas, tout serait permis ».
Sans Dieu,
nous ne trouvons pas de légitimité à notre conduite, nous sommes donc sans excuses, nous sommes
libres.
Sartre exprime « l'Homme est condamné à être libre », en effet «l'existence précède l'essence
».
Selon ce philosophe, les actes nous définissent.
Une personne victime d'agression est responsable
de sa capacité de résilience et de sa réaction face à cet acte.
Pour Sartre, le problème avec la liberté
c'est que les gens ont peur de l'assumer: être libre c'est difficile parce qu'on est totalement
responsable de nos choix.
La plupart des Hommes préfèrent se chercher des excuses ou croire au
destin plutôt que de l'assumer.
Ensuite, nous pouvons se sacrifier pour le bien, ce que l'on trouve juste.
En effet, cela est
signe de liberté.
Nous pouvons nous libérer de notre instinct de survie et choisir le bien, l'heroisme
en usant de notre conscience.
Par exemple, durant la seconde Guerre Mondiale, des millions de
citoyens, ont été malmenés, discriminés, envoyés dans des camps de travail ou bien même fusillés,
tout cela sans cause apparente.
La résistance a joué un grand rôle dans la lutte contre l'occupation
allemande et le régime de Vichy.
De 1940 à 1944, de nombreux résistants ont combattu pour la
liberté.
Le film L'armée des ombres, réalisé par Jean Pierre Melville, met en scène Philippe Gerbier,
arrêté pour avoir tenu des « propos gaullistes », son acolyte Guillaume, dit « Le Bison », fut
décapité à la hache dans une prison allemande, le 16 décembre 1943 pour avoir aidé son ami à
échapper à la Gestapo.
Guillaume avait le choix : ne pas prendre parti et laisser son ami mourir
injustement, ou bien se battre pour ses idées et mourir avec honneur de ne pas céder aux idéologies
du régime en place.
Il a usé de sa liberté de choix
Enfin, nous pouvons utiliser notre raison pour définir le bien et le mal afin d'être libre.
En
effet, il y a des déterminismes qui opèrent en nous mais l'humain n'est pas un animal, il peut donc
utiliser les principes du Bien et du Mal.
Le déterminisme est un concept mis en lumière par
Spinoza, affirmant que nos actions sont le résultat de différentes causes.
L'Homme se dit déterminé
par une passion et insiste sur l'absence de choix à l'exemple de l'homme alcoolique déjà cité.
Mais il
y a une force plus grande que la passion: l'instinct de survie.
En effet dans son ouvrage Critique de
la raison pratique, Kant explique: «Supposons que quelqu'un affirme, en parlant de son penchant au
plaisir, qu'il lui est tout à fait impossible d'y résister quand se présente l'objet aimé et l'occasion //:
si, devant la maison où il rencontre cette occasion, une potence était dressée pour l'y attacher
aussitôt qu'il aurait satisfait sa passion, ne triompherait-il pas alors de son penchant? On ne doit pas
chercher longtemps ce qu'il répondrait.
» La raison pousserait donc l'individu à prendre du recul sur
cette passion et à la dépasser pour continuer à vivre.
Nous sommes donc libres de choisir de ne pas
suivre notre passion.
Il existe une force plus grande que l'instinct de survie : la conscience du bien et
du mal.
La conscience est la faculté de prendre du recul pour réfléchir et juger.
Prenons l'exemple
d'un criminel, malgré toutes les causes qui l'ont poussées à commettre cet acte, il est tout de même
coupable.
Ainsi, pour Kant, il aurait du utiliser sa raison pour sortir de ce déterminisme.
Il était donc
libre d'utiliser sa conscience de Bien et de Mal afin de ne....
»
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