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Somalie (2004-2005): Un nouveau gouvernement très divisé

Publié le 24/09/2020

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« Somalie (2004-2005): Un nouveau gouvernement très divisé Débutée au Kénya en octobre 2002, la Conférence de réconciliation somalienne a abouti, dans des conditions chaotiques, à la nomination d’un Parlement de 275 membres à la fin du mois d’août 2004 et à l’élection d’un président du Gouvernement fédéral transitoire (GFT), Abdullahi Yusuf Ahmed, le 10 octobre. Opposant au dictateur Siyad Barré (1969-1991) depuis 1979, connu pour son autoritarisme et ses méthodes brutales, celui-ci avait pris sa part à la guerre civile avant de proclamer l’autonomie du Puntland (ex-Nord-Est), en juillet 1998, et d’en assurer la présidence.

Il était devenu, surtout après 2001, un maillon essentiel dans la lutte menée par Addis-Abéba contre les groupes religieux radicaux en Somalie et contre le Gouvernement national transitoire (GNT).

Créé à la suite de la conférence d'Arta (Djibouti) à l'automne 2000, le GNT avait en effet été accusé d'être trop proche des islamistes.

Son Premier ministre, Ali Mohamed Gedi, nommé le 3 novembre 2004, était, lui aussi, connu pour ses étroites relations avec Addis-Abéba.

Ce dernier a dû s’y reprendre à deux fois pour obtenir un vote de confiance des parlementaires pour un nouveau gouvernement de 89 membres, le 7 janvier 2005.

Si la composition du GFT respectait en apparence les règles de répartition clanique, elle soulignait surtout la victoire des partisans de l’Éthiopie contre toutes les autres tendances, notamment le GNT.

Cela passait d’autant moins inaperçu que, le 24 octobre 2004, le président avait demandé à l’Union africaine (UA) 20 000 gardiens de la paix pour « sécuriser » Mogadiscio et le sud de la Somalie. Si les habitants du Puntland attendaient de l’élection de leur leader un accroissement de l’aide internationale et un regain d’influence sur un État à reconstruire, l’opinion publique dans le sud de la Somalie et à Mogadiscio était plus dubitative.

Comment croire que les chefs de faction, tous rassemblés dans le même gouvernement, allaient réussir là où ils avaient échoué depuis 1991, d’autant qu’il n’y avait pas de réconciliation, pas de réel processus politique. Le seul espoir résidait dans une aide internationale massive. Mais, très vite, le débat s’est focalisé sur la possible présence de troupes éthiopiennes sur le territoire et le transfert du gouvernement (en exil) à Mogadiscio.

L’hostilité à l’Éthiopie n’avait fait que croître durant toute la conférence, tant son attitude avait été critiquée.

Évoquer la présence de militaires éthiopiens en Somalie n’était pas sans rappeler aussi la défaite dans la guerre de 1977-1978 contre l’Éthiopie et l’interventionnisme musclé d’Addis-Abéba depuis 1996.

Même les chefs des factions basées à Mogadiscio, devenus pourtant ministres, ne pouvaient accepter cela.

Le 17 mars, le Parlement votait une motion exigeant que les « casques blancs » ne proviennent d’aucun pays riverain de la Somalie. Si le Somaliland (autonome) tentait de se tenir à l’écart de ces événements, il en subissait le contrecoup dans l’Est, où des combats se déroulèrent en octobre 2004 contre les forces du Puntland.

Des élections législatives, après le scrutin présidentiel d’avril 2003, devaient se tenir en mars 2005 mais ont été reportées à septembre 2005 : le passage à un régime de partis semblait soudain bien difficile.

Au Puntland, au lendemain de l’élection d’A.

Yusuf, le général Adde Muse Boqor a été élu à la présidence au terme d’un processus électoral tout à fait pacifique et concurrentiel.

Dans le sud du pays, la situation demeurait la. »

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