Somalie (2002-2003): Instabilité chronique
Publié le 24/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Somalie (2002-2003): Instabilité chronique. Ce document contient 623 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Somalie (2002-2003): Instabilité chronique
Une conférence de réconciliation nationale tenue sous les auspices de l'IGAD
(Autorité intergouvernementale pour le développement), annoncée pour le
printemps 2002, a été reportée plusieurs fois pour s'ouvrir le 15 octobre à
Eldoret (Kénya).
Les acteurs politiques et militaires somaliens s'y étaient
préparés selon leurs méthodes : les combats se sont aiguisés dans Mogadiscio,
notamment à cause des rivalités entre les factions de Muse Sudi et de Omar
Finish dans le quartier de Médina, ou entre le gouvernement national de
transition (GNT) et ses opposants, comme Mohamed Dhere qui contrôle une partie
de la région au nord de la capitale.
Le banditisme et le kidnapping s'y sont
banalisés.
Dans le reste du pays, la méthode n'a pas été différente : les
divisions politiques dans le Nord-Est (Puntland) ont débouché sur des
affrontements à Qardho et à Bosaso et sur une instabilité chronique dont
l'Éthiopie et les autorités du Somaliland (Nord-Ouest) pouvaient être tenues
pour partiellement responsables.
Au sud de Mogadiscio, l'Armée de résistance
rahanweyn (RRA), qui contrôle les régions de Bay et Bakol, s'est divisée en deux
factions dès juin 2002, provoquant également des combats à Baidoa, une cité
pourtant calme depuis 1999, et ses alentours.
Des incidents meurtriers se sont
multipliés dans le Jubbaland (région à la frontière du Kénya), notamment à
proximité de Bulo Hawa et de Kismayo.
Ces épisodes guerriers ont correspondu à
des réaménagements des zones contrôlées par des groupes militaires, mais aussi à
un accroissement important des microconflits locaux et à l'influence
d'intervenants extérieurs, dont l'Éthiopie.
La conférence d'Eldoret n'a pas tiré les leçons de l'échec des treize
précédentes tentatives de réconciliation.
Si dans la vie sociale et même au sein
des factions somaliennes l'on observait une généralisation des alliances
interclaniques, le choix des délégués s'est opéré sur une base purement
clanique.
Sauf à être des chefs de faction marginalisés ou des figures du régime
de l'ancien dictateur Mohamed Siyad Barré, les représentants de ladite société
civile ne représentaient souvent qu'eux-mêmes.
Au lieu des 300 délégués invités,
près de 900 ont été acceptés.
Les dirigeants des factions armées, dont les
Somaliens s'accordaient sur le peu de représentativité et l'incapacité à
gouverner, ont contrôlé une conférence qui se poursuivait en juin 2003.
Cette
situation s'expliquait par plusieurs facteurs : l'impréparation des donateurs et
leur sous-évaluation des difficultés ; les rivalités récurrrentes entre Djibouti
et l'Éthiopie qui manipulaient des factions armées et des représentants de la
société civile ; l'amateurisme impressionnant du représentant de l'IGAD, Elijah
Mwangale, remplacé en janvier 2003, et la probable prévarication d'une partie
des organisateurs ; un processus politique qui s'est déroulé entièrement à
l'extérieur de la Somalie.
Le Somaliland, dont le refus de participer à cette conférence avait été entériné
par l'IGAD, a connu en comparaison une meilleure situation, notamment dans la
région occidentale limitée par l'axe Berbera-Hargeisa.
Si les élections locales
se sont déroulées pacifiquement dans une bonne partie du territoire en décembre
2002, elles ont aussi reflété la manipulation de l'appareil d'État par le
pouvoir en place et l'absence de progrès notable dans la bonne gouvernance.
Les
résultats de l'élection présidentielle tenue en avril 2003, contestés un temps
par l'opposition, ont été entérinés avec une grande amertume..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Îles Vierges britanniques (2002-2003): L'opposition au pouvoir
- Tuvalu (2002-2003)
- Turkménistan (2002-2003) Tentative de coup d'État
- Trinidad et Tobago (2002-2003) Fin de l'impasse politique
- Thaïlande (2002-2003): Embellie en trompe l'il