Software
Publié le 15/05/2020
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«
1 / 2 22 mars 1967 Série C-21 Fiche N• 1678
cc Software »
1.
la marchandise vendue sous le nom d'ordinateur est faite de deux espèces
différentes.
D'une part, l'ensemble des composants électroniques, des liaisons élec
triques qui
les unissent, des mémoires, des organes d'entrée (lecteur de cartes
perforées) et de sortie (imprimante): en un mot, toute la partie tangible du système,
désignée en anglais du nom de « hardware » (littéralement: quincaillerie).
D'autre
part, toute la partie invisible, mais indispensable, des instructions internes de la machine et des programmes permettant à l'utilisateur de se faire comprendre.
Cette
marchandise d'ingéniosité humaine sans laquelle le calculateur serait inutilisable pour
un non-initié est dénommée, par jeu de mots, « software "·
2.
Malgré son extraordinaire aptitude à réaliser rapidement un grand nombre d'opé
rations, l'ordinateur est dépourvu d'intelligence intrinsèque.
Projection de l'intelligence
humaine vers la machine, le « software » constitue pour elle, selon une comparaison
classique, ce que représentent pour un enfant l'éducation et la culture.
De même
que l'enseignement doit être adapté au niveau des connaissances acquises, de même les progrès du « hardware ..
nécessitent une évolution concomitante du cc software ».
3.
Seul le langage binaire, peu familier à l'homme, est compris par le «hardware»; aussi le besoin s'est-il rapidement manifesté d'un moyen d'expression plus perfec
tionné.
Des langages rudimentaires (langages d'assemblage) ont d'abord été mis au
point
pour chaque type de calculateur, permettant de désigner par des symboles intelligibles et faciles à retenir les entités utilisées dans les calculs et les instructions
du travail.
Un programme interne de la machine, appelé assembleur, traduit les programmes rédigés dans un tel langage en une suite d'instructions compréhensibles
par le « hardware "· le maniement d'un langage d'assemblage nécessite toutefois
de l'utilisateur une bonne connaissance des possibilités du calculateur.
4.
le désir de rendre les programmes indépendants du type de calculateur employé,
de permettre à un personnel non hautement spécialisé d'utiliser ses services, et d'accélérer la rédaction des instructions de calcul a abouti à la mise au point de langages unifiés, utilisables pour certaines catégories de problèmes et autorisant une plus grande facilité d'expression.
Ainsi les langages Fortran et Algol pour les appli
cations scientifiques, Cobol pour les travaux de gestion, etc.
5.
Pour que les programmes rédigés dans ces langages puissent être exécutés, le « software ..
doit être complété par un programme spécial (compilateur) qui les traduit
en une suite d'instructions reconnues par le calculateur.
L'enchainement automatique des travaux effectués par l'ordinateur requiert en outre un moniteur, élément de « software " propre à chaque modèle et écrit en un langage d'assemblage.
Enfin, la complexité croissante du •• hardware ..
a rendu nécessaire la mise au point d'ensem bles de programmes (operating systems) dont le but est d'assurer une bonne utilisa
tion des différentes parties de l'ordinateur.
6.
les études nécessaires à la conception du « software », longues et délicates,
exigent un personnel hautement qualifié et sont donc fort coûteuses.
En 1966, pour la première fois, les constructeurs américains ont investi davantage pour la réalisation
du •• software ..
que pour celle du « hardware "·
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