Socotra

« 1 / 2 286 Socotra 1 A 250 km du cap Gardafui, pointe extrême de la • corne orientale » de l'Afrique, l'ile de Socotra, qui appartient à la République démocratique populaire du Yémen (Sud-Yémen), occupe une situation stratégique de premier ordre sur la route du pétrole à l'entrée du détroit de .

Bab EI-Mandeb.

Depuis que l'océan Indien est devenu une zone de rivalité crolnante entre les États­ Unis et la Grande-Bretagne d'une part, l'URSS d'autre part, la petite ile de Socotra est sortie de sa paisible obscurité.

2 Socotra est la plus grande ile (115 km de long et 35 km de large : 3 575 km2 d'étendue) d'un petit archl· pel qui comprend aussi Abdel Kouri, les Frères (Senka et Darzi) et Kal Faroun.

Formée d'un noyau central montegneux dont le plus haut sommet, le Haggier, dépasse 1 400 m et d'un plateau ondulé de 300 à 400 m d'altitude, peu peuplée (quelque 8 000 habitants), Soco­ tra, avec son climat torride (les montagnes connaissent des températures moins élevées, mais sont perpétuelle­ ment noyées dans les nuages), offre peu d'attraits et de ressources et la plupart des maladies y sont endémi­ ques fso Ofo environ de la population y souffrent de la malaria).

Les vents des moussons soufflent près de dix mois sur douze.

3 Socotra était une de ces anciennes cc terres de l'en· cens », célèbres et mystérieuses dont parlaient les anciens, l'ile des Dioscorides des Grecs et des Romains.

L'origine composite de sa population (Arabes, Indiens, Grecs, Africains s'y sont mêlés) s'explique par sa situa- .

tion sur les routes commerciales entre l'Inde et les pays arabes.

Elle était une sorte de repaire de pirates au Moyen Age, surtout pour les corsaires indiens.

D'abord chrétiens (nestoriens), les Insulaires sont devenus entiè­ rement musUIJTlans.

A part une occupation portugaise de 1507 à 1511, ·socotra a toujours dépendu de l'Arable, 2 / 2. »