Slovénie (1998-1999): Régler les différends frontaliers

« Slovénie (1998-1999): Régler les différends frontaliers En l'absence d'échéance électorale proche, la Slovénie a vécu, en 1998-1999, dans la perspective espérée de son adhésion à l'Union européenne.

Pour cela doivent être réglés des différends frontaliers avec ses voisins.

Or, plusieurs contentieux perdurent avec la Croatie, portant sur les frontières terrestres (trois litiges) et maritimes (golfe de Piran).

A cela s'ajoutent deux contentieux économiques, l'un relatif au règlement financier sur les avoirs de la Ljublanska Banka, l'autre sur la participation croate dans la structure financière de la centrale nucléaire slovène de Krsko.

Ces désaccords ont pu prendre un tour spectaculaire.

Pendant la semaine du 13 au 20 août 1998, les Slovènes ont ainsi interrompu la livraison d'électricité nucléaire à la Croatie, prétextant des dettes croates à la centrale concernée. Ces polémiques, attisées par le chef de l'extrême droite slovène, Zmago Jelincic, n'ont toutefois pas empêché les compromis : entre juillet 1998 et janvier 1999, chaque mois fut l'occasion d'une rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères.

Le 3 décembre 1998, Boris Frlec, chef de la diplomatie slovène, pouvait annoncer que seuls 0,6 % des 680 kilomètres de frontière terrestre commune n'avaient pas encore fait l'objet d'un accord de délimitation.

S'agissant de la frontière maritime, un arbitrage du tribunal maritime international de Hambourg était envisagé. Sur le plan économique, la croissance s'est maintenue au-dessus de 3 % en 1998 et 1999 (comme c'est le cas depuis 1995), affichant un rythme moins spectaculaire mais plus régulier que celui de la croissance en Croatie. Lors de l'intervention de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord, que Ljubjana souhaite intégrer) en Yougoslavie, au printemps 1999, la Slovénie a ouvert son espace aérien aux avions de l'opération Force alliée.. »