Slovaquie (2002-2003): Un gouvernement de droite renforcé
Publié le 23/09/2020
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Slovaquie (2002-2003): Un gouvernement de droite renforcé
La vie politique slovaque a été marquée en 2002 par les élections législatives
tenues les 20 et 21 septembre, ainsi que par les ultimes négociations sur les
conditions d'entrée dans l'Union européenne (UE) et l'OTAN (Organisation du
traité de l'Atlantique nord).
Le gouvernement de coalition de Mikulas Dzurinda a
engagé nombre de réformes à compter de 1998, rattrapant le retard pris dans la
préparation de ces intégrations.
Mais la baisse du chômage (17,9 % en 2002), le
règlement de la crise dans la santé publique et l'éducation nationale n'ont pas
représenté un progrès suffisant pour empêcher une victoire de l'opposition.
Conscient de ce fait, le gouvernement a remis à plus tard plusieurs mesures
douloureuses, comme l'augmentation des prix (fixés par l'État) de l'énergie et
des loyers.
Les dissensions au sein de certains partis présents sur la scène politique
depuis 1990 a aussi facilité la tâche du Premier ministre sortant.
Le Parti de
la gauche démocratique (social-démocrate) et le Parti national slovaque
(nationaliste) se sont disloqués.
Une grande partie de ses membres fondateurs
ont par ailleurs, peu avant les législatives, quitté le Mouvement pour une
Slovaquie démocratique (HZDS, populiste) de Vladimir Meciar.
Les pronostics
donnant une victoire à l'Orientation, le nouveau parti dirigé par Robert Fico se
réclamant de la «troisième voie», ne se sont pas réalisés.
Comme dans toutes les élections à compter de 1992, le HZDS a obtenu le score le
plus important (19,5 % des suffrages).
Mais comme en 1998, V.
Meciar n'a pas
réussi à former un gouvernement, provoquant de nouveaux départs de députés de
son parti.
Les communistes antiréformateurs du Parti communiste de la Slovaquie
sont entrés au Parlement pour la première fois depuis 1992 ; les autres partis
se réclamant de la gauche n'ont pas dépassé le seuil des 5 %.
M.
Dzurinda a facilement constitué un gouvernement entièrement à droite, composé
de son parti, l'Union démocratique et chrétienne slovaque, du Parti de la
coalition hongroise, du Mouvement chrétien-démocrate et de l'Alliance du nouveau
citoyen (libérale).
La Slovaquie a reçu, au «sommet» de l'OTAN de Prague tenu
les 21 et 22 novembre 2002, une invitation officielle à intégrer l'organisation.
Le 13 décembre 2002, à l'issue du «sommet» de Copenhague, les négociations sur
l'adhésion à l'UE ont pris fin avec succès.
92,46 % des voix se sont portés sur
le «oui» lors du référendum sur l'entrée du pays dans l'UE tenu les 16-17 mai
2003.
Le nouveau gouvernement a pris une série de mesures énergiques sur le régime des
retraites, la santé, le Code du travail, le système fiscal, aidé par l'absence
de la gauche en son sein ainsi que par l'évolution économique.
La croissance du
PIB s'est élevée à 4,4 %, l'inflation a été faible (3,3 %), les investissements
étrangers se sont beaucoup plus portés sur les entreprises nouvelles.
Le
meilleur exemple en est la construction d'une usine PSA Peugeot Citroën sur le
site de Trnava, d'une capacité de production de 300 000 véhicules par an..
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