Slovaquie (2000-2001): Accélération des réformes
Publié le 23/09/2020
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Slovaquie (2000-2001): Accélération des réformes
Après une première année d'hésitation, le gouvernement de large coalition de
Mikulás Dzurinda (au pouvoir à compter de fin 1998) a accéléré les réformes,
gelées pendant les quatre ans du pouvoir de Vladimir Meciar (1994-1998).
Les
meilleurs résultats ont été obtenus dans le domaine de la politique étrangère.
Au mois de mai 2000 a été signé un protocole avec la République tchèque sur le
partage définitif des biens de la fédération tchécoslovaque (dissoute le 31
décembre 1992), en septembre suivant un accord a été conclu sur l'adhésion de la
Slovaquie à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)
et, en novembre, un "traité de fond" a été passé avec le Saint-Siège, précisant
les relations entre l'Église et l'État.
Les perspectives d'adhésion à l'OTAN
(Organisation du traité de l'Atlantique nord) et à l'Union européenne (UE) se
sont considérablement améliorées.
Dans le domaine de l'économie, les efforts
déployés en vue de la stabilisation des marchés financiers, de l'atténuation des
déficits du budget et de la balance des paiements se sont douloureusement
répercutés sur le niveau de vie.
Malgré une augmentation de 2,2 % du PIB en
2000, les salaires réels ont baissé et le chômage a atteint 19,2 %.
Le capital
étranger s'est fait plus présent : US Steel Group a acheté les Aciéries de
Slovaquie orientale, la plus importante entreprise industrielle slovaque ;
Deutsche Telecom a pris le contrôle des télécommunications publiques, enfin la
compagnie autrichienne Die Erste a hérité de la privatisation de la Caisse
d'épargne slovaque, banque la plus importante du pays.
Les préparatifs de
privatisation des autres établissements bancaires publics, de l'industrie du
gaz, des centrales électriques et du service des eaux ont, pour leur part,
progressé.
Les mesures économiques ont eu tendance à discréditer la coalition, même si elle
réussissait à surmonter des crises permanentes.
L'opposition n'est pourtant pas
parvenue à faire valider des élections anticipées par le référendum organisé le
11 novembre 2000, celui-ci n'ayant mobilisé que 20,03 % des électeurs.
Un
important amendement à la Constitution qui faciliterait l'entrée dans l'UE a été
adopté en février 2001.
Dans l'attente des élections de 2002, de nouveaux partis sont apparus : l'Union
démocratique chrétienne slovaque (autour du Premier ministre M.
Dzurinda), qui a
attiré une partie de l'Union démocratique (formation libérale), et Orientation,
de Robert Fico, jeune populiste au style agressif, se présentant comme
pragmatique, en dehors des idéologies.
Au printemps 2001, ce dernier suivait de
près, dans les sondages portant sur les intentions de vote, le Mouvement pour
une Slovaquie démocratique (parti de V.
Meciar), toujours en tête.
En 2000 s'est poursuivi l'exode des Roms, conduisant certains pays à établir
pour quelques mois, voire de façon plus durable, des visas pour les Slovaques.
Il s'est confirmé que la communauté rom, approchant 10 % de la population,
poserait à long terme un grave problème économique, social et politique..
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