Sigmaringen, lieu d'exilNaufrage de la collaboration.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Sigmaringen, lieu d'exil
Naufrage de la collaboration 1944-1945
Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en
Normandie.
Grâce à eux et à la Résis
tance, la situation
de l'armée allemande
devient difficile puis, à partir du mois
d'août, désespérée.
Dès juin, Pétain, enfin convaincu
de la
défaite imminente de l'occupant, se pré
pare à transmettre le pouvoir au général de Gaulle, que ces avances laissent
froid.
Quant aux Allemands, ils s'apprê
tent à quitter la France, mais ils ne tien
nent pas à y laisser le «gouvernement
légal».
Le 17 août, Laval, qui cherche à restau
rer la 111• République, est transféré par
la Wehrmacht à Belfort.
Le lendemain,
semble-t-il, on laisse entendre à Pétain qu'il va devoir abandonner Vichy.
Le 20, les Allemands pénètrent par effrac
tion à l'hôtel du Parc et enlèvent le maréchal.
C'est la fin de l'Etat français.
Le 18, Pétain a laissé au peuple français
une déclaration dont voici les grandes
lignes: «Français! Au moment où ce
message vous parviendra, je ne serai
plus libre ...
Pendant plus de quatre ans,
j'ai cherché ce qui était le plus propre à
servir les intérêts permanents de la
France, mais sans compromis (sic) ...
Si je ne pouvais plus être votre épée, j'ai
voulu rester votre bouclier.
En certaines
circonstances, mes paroles ou mes actes
ont pu vous surprendre...
Ce que nos
adversaires veulent aujourd'hui, c'est
m'arracher à vous
...
Ceux qui vous tien
dront un langage propre à vous condui
re vers la réconciliation ...
ceux-là sont
des chefs français...
Soyez à leurs cô
tés
...
»
Après un bref intermède à Morvillars,
Pétain, Laval et plusieurs ministres sont
déportés
le 7 septembre au château de Sigmaringen, en Allemagne.
Avec sa
femme et son entourage, Pétain occupe le septième étage.
C'est le diplomate von
Renthe-Fink qui est chargé de veiller sur lui puis, à partir de décembre, son collè gue Taungstein.
Le maréchal a cessé
toute activité politique; il va même jus
qu'à protester contre l'usage fait de son
nom par la commission Brinon.
Ayant appris par la radio l'imminence
de son procès, il sollicite d'Hitler l'auto
risation de rentrer à Paris: «Je ne puis,
sans forfaire à l'honneur, laisser croire ...
que j'ai cherché refuge en terre étrangè re pour me soustraire à mes responsabi
lités ...
J'ai donc l'honneur de demander
instamment à Votre Excellence de me donner (la possibilité de répondre de mes actes).» Les Alliés menacent déjà la région où Pétain est interné; Hitler réplique par un
ordre de transfert à Wangen, puis à Zell.
Pétain refuse.
Taungstein, terriblement
embarrassé, demande au consul de Suis se à Bregenz qu'on autorise l'illustre pri
sonnier à transiter par le territoire helvé
tique.
Cette demande est accordée.
Le 25 avril 1945, le général Kœnig vient, à
Vallorbe, prendre livraison du maréchal.
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