SIEYES Emmanuel Joseph, comte, dit l'abbé (1748-1836)
Publié le 23/05/2020
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SIEYES
Emmanuel Joseph, comte, dit l’abbé
(1748-1836)
Homme politique
Entré sans vocation dans les ordres, il est en 1775 chanoine de
Tréguier.
Deux ans plus tard, il est vicaire général de Chartres.
Fasciné par les écrits des philosophes et passionné par son temps, il
publie en 1788 un Essai sur les privilèges mais, dès l’année suivante,
en janvier 1789, paraît Qu’est-ce que le tiers état ? Plus de 30 000
exemplaires de la brochure sont vendus.
Lorsque s’ouvrent les Etats
généraux, c’est en tant que député de Paris que l’abbé Sieyès siège au
sein du tiers.
Parmi les plus célèbres des députés, il joue dès le mois
de juin un rôle décisif.
Il convainc les trois ordres de se réunir.
Il
propose aux députés de former une Assemblée nationale.
Il rédige, le
20 juin, le serment du Jeu de paume.
Il est encore, quelques temps
plus tard, l’un des rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme
et du citoyen.
A la Constituante, il siège en tant que député de la
Sarthe.
C’est lui qui fait adopter par cette assemblée la division de la
France en quatre-vingt-trois départements.
Convaincu que la propriété
est un droit naturel, il fait en sorte que la Constitution de 1791
maintienne le suffrage censitaire.
Après le vote de la constitution
civile du clergé, il décline la proposition qui lui est faite de devenir
l’évêque de Paris.
Quoique monarchiste constitutionnel, il vote à la
Convention la mort de Louis XVI.
Pendant le temps de la Terreur, son
attitude lui vaut d’être surnommé par Robespierre « la taupe de la
Révolution ».
Après thermidor, il entre au Comité de salut public.
En
avril 1795, il est président de la Convention.
Il est encore l’un des
directeurs du Directoire puis siège au Conseil des Cinq-Cents.
Après
quelques mois où il est ambassadeur à Berlin, il revient au Directoire
en mai 1799.
Rival de Barras, l’un des directeurs comme lui, redoute
que les conquêtes de la Révolution ne soient remises en cause.
Bonaparte à son retour d’Egypte lui semble bientôt être l’homme dont
l’Etat a besoin.
Il prépare donc avec lui le coup d’Etat du 18 brumaire
an VIII.
S’il est nommé consul provisoire, s’il est l’un des rédacteurs
de la Constitution de l’an VIII que Bonaparte ne tarde pas à épurer
pour qu’elle le serve seul, Sieyès demeure un personnage important..
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