SIEYES, Emmanuel Joseph, comte, dit l'abbé (3 mai 1748-20 juin 1836) Homme politique Entré sans vocation dans les ordres, il est en 1775 chanoine de Tréguier.
Publié le 17/05/2020
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SIEYES, Emmanuel Joseph, comte, dit l’abbé
(3 mai 1748-20 juin 1836)
Homme politique
Entré sans vocation dans les ordres, il est en 1775 chanoine de Tréguier.
Deux ans plus tard, il est vicaire général de Chartres.
Fasciné par les
écrits des philosophes et passionné par son temps, il publie en 1788 un
Essai sur les privilèges mais, dès l’année suivante, en janvier 1789,
paraît Qu’est-ce que le tiers état ? Plus de 30 000 exemplaires de la
brochure sont vendus.
Lorsque s’ouvrent les Etats généraux , c’est en tant
que député de Paris que l’abbé Sieyès siège au sein du tiers.
Parmi les
plus célèbres des députés, il joue dès le mois de juin un rôle décisif.
Il
convainc les trois ordres de se réunir.
Il propose aux députés de former
une Assemblée nationale.
Il rédige, le 20 juin, le serment du Jeu de
paume .
Il est encore, quelque temps plus tard, l’un des rédacteurs de la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen .
A la Constituante , il
siège en tant que député de la Sarthe.
C’est lui qui fait adopter par cette
assemblée la division de la France en quatre-vingt-trois départements .
Convaincu que la propriété est un droit naturel, il fait en sorte que la
Constitution de 1791 maintienne le suffrage censitaire .
Après le vote de
la constitution civile du clergé, il décline la proposition qui lui est faite
de devenir l’évêque de Paris.
Quoique monarchiste constitutionnel , il
vote à la Convention la mort de Louis XVI .
Pendant le temps de la
Terreur , son attitude lui vaut d’être surnommé par Robespierre “ la taupe
de la Révolution ”.
Après thermidor , il entre au Comité de salut public .
En avril 1795, il est président de la Convention .
Il est encore l’un des
directeurs du Directoire puis siège au Conseil des Cinq-Cents .
Après
quelques mois où il est ambassadeur à Berlin, il revient au Directoire en
mai 1799.
Rival de Barras , l’un des directeurs comme lui, il redoute que
les conquêtes de la Révolution ne soient remises en cause. Bonaparte à
son retour d’Egypte lui semble bientôt être l’homme dont l’Etat a besoin.
Il prépare donc avec lui le coup d’Etat du 18 brumaire an VIII.
S’il est
nommé consul provisoire, s’il est l’un des rédacteurs de la Constitution
de l’an VIII que Bonaparte ne tarde pas à épurer pour qu’elle le serve
seul, Sieyès demeure un personnage important.
En 1800, il devient
président du Sénat.
En 1803, il entre à l’ Académie française .
En 1809,.
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