Sierra Leone
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 24 juillet 1968 Série D-39 Fiche No 2510
Sierra Leone
1.
Indépendante depuis 1961, dans le cadre du Commonwealth, la République de Sierra Leone (71 740 kmz, 2,7 millions d'habitants) souffre des problèmes classiques
du sous-développement africain.
Bien qu'essentiellement agricole, le pays ne parvient
pas, au cours des premières années d'indépendance, à assurer une production suffi sante d'aliments, en particulier de riz.
Il dépend d'une production minière relativement
faible.
Crise économique et mauvaise répartition des revenus débouchent en 1967 sur
un constat d'échec du pouvoir civil qui pousse les militaires à prendre le pouvoir.
2.
La région doit son nom (Montagne-du-Lion) aux navigateurs portugais du xve siècle qui comparent le tonnerre des orages tropicaux aux rugissements du lion.
En 1787, le gouvernement britannique fonde Freetown (devenu la capitale) afin d'y
installer les esclaves libérés.
En 1896, il instaure un protectorat sur l'arrière-pays.
En 1961, l'indépendance, réclamée par les partis nationalistes est finalement concédée
par Londres.
3.
Le Sierra Leone People's Party (SLPP) regroupe les modérés favorables au main tien de liens étroits avec l'ancienne métropole.
Son chef, sir Albert Margal, devient
premier ministre.
En face de lui, le Ail People Congress (APC), plus progressiste, se réclame d'idéaux africanistes et s'inspire des idéologies au pouvoir dans les pays
voisins, la Guinée et le Ghana.
Son influence croît avec les années dans la mesure
où le gouvernement de
sir Albert ne parvient pas à résoudre les problèmes fonda mentaux et prête le flanc à des accusations de corruption.
4.
En mars 1967, des élections très contestées consacrent le triomphe de l'opposition
et devraient donner le pouvoir à son chef Siaka Stevens, mais la junte du colonel
Andrew Juxton-Smith, à la tête de l'armée qui comprend 500 hommes, renverse le
pouvoir civil.
Margai s'exile aux Etats-Unis et Stevens en Guinée, où il retrouve son
ami Nkrumah, lui aussi renversé par l'armée au Ghana.
Mais les nouveaux maîtres du
pays, accusés à leur tour d'incapacité et de corruption administrative, sont déplacés
par un groupe de jeunes officiers et sous-officiers, en avril 1968.
Ces derniers pro clament leur volonté d'un retour au pouvoir civil.
5.
Les indispensables Importations de produits alimentaires déséquilibrent la balance
commerciale du Sierra Leone.
Bien que la production de riz ait augmenté et dépasse
200 000 tonnes par an, elle reste déficitaire.
Les objectifs du plan de dix ans, conçu
par le gouvernement Margai et prévoyant 350 millions de dollars d'investissements,
étaient trop ambitieux.
Des priorités mal établies favorisaient des projets fastueux.
6.
Diamants et bauxite assurent 75% des exportations.
Viennent ensuite le minerai de fer, le chrome, le café, le cacao.
Le Sierra Leone continue à faire appel aux capi taux étrangers auxquels il promet des conditions libérales.
Depuis 1967, on exploite
des gisements de rutile, l'oxyde (3 titane, métal recherché pour sa résistance aux
hautes températures.
Les réserves de rutile d'lmperri, où un groupe anglo-américain
a investi 15 millions de dollars, sont jugées suffisantes pour couvrir indéfiniment la
demande mondiale de titane.
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