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Sierra Léone (2002-2003): Les criminels de guerre à la barre

Publié le 23/09/2020

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« Sierra Léone (2002-2003): Les criminels de guerre à la barre L'actualité de la Sierra Léone, qui est sortie en 2001 d'un conflit de dix ans, a été rythmée par les avancées du Tribunal spécial de l'ONU pour la Sierra Léone.

Dirigé par le juge David Crane, ancien employé du département de la Défense aux États-Unis, il s'est jeté sur les traces des criminels de guerre qui ont traumatisé la population civile pendant cette période.

C'est ainsi que la tête de Johny-Paul Koroma, ancien chef de la junte au pouvoir et député de l'opposition, a été mise à prix pour 5 000 dollars.

Déjà emprisonné, l'ancien chef du sanguinaire Front révolutionnaire unifé (RUF) passé maître en l'art de la mutilation des populations civiles – «manches longues, manches courtes» selon la hauteur d'amputation des bras… –, Foday Sankoh, a évité plusieurs fois de comparaître, officiellement pour des raisons de santé (il est décédé le 30 juillet 2003 à Freetown).

Début mai 2003, l'ancien second de F.

Sankoh, le «général» Sam Bockarie «Mosquito», recherché par le Tribunal, a été exécuté à la frontière ivoiro-libérienne par les hommes du président libérien Charles Taylor, pour lequel il était en mission commandée dans l'ouest de la Côte-d'Ivoire. Le tribunal spécial pour la Sierra Léone se faisait fort de respecter un équilibre entre les vainqueurs, du gouvernement d'Ahmad Tejan Kabbah, et les vaincus.

Ainsi, le ministre de l'Intérieur, Samuel Hingha Norman, ancien coordonnateur de la milice de défense civile des Kamajors, a dû comparaître pour répondre de huit chefs d'accusation allant du meurtre à l'utilisation d'enfants soldats, en passant par le pillage.

Le président A.

Tejan Kabbah promettait lui-même de témoigner devant le Tribunal en août 2003.

Le 4 juin 2003, C. Taylor, parrain du RUF, était inculpé pour «crimes de guerre, crimes contre l'humanité, graves violations du droit humanitaire international commis sur le territoire de la Sierra Léone depuis le 30 novembre 1996». Les efforts de reconstruction du pays se sont poursuivis dans une ambiance d'optimisme relatif de la communauté internationale.

Si le redémarrage des relations avec les bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale, était envisagé, la perspective d'une déstabilisation n'était pas définitivement écartée.

Pour sécuriser le pays, l'armée britannique a envoyé 300 soldats de son unité d'élite Gurkha pour soutenir l'armée sierra-léonaise.

En contrepartie, Freetown a autorisé le Royaume-Uni à utiliser son territoire pour procéder à des exercices militaires.

Dans ce climat particulier, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a choisi de maintenir sur le territoire sierra-léonais, jusqu'en septembre 2003 au moins, les troupes de la Mission des Nations unies pour la Sierra Léone (Unamsil).. »

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