Siège de Paris (1870): Les troupes prussiennes ont balayé l'empire de Napoléon III.
Publié le 22/05/2020
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Siège de la capitale française mené par les armées allemandes durant la guerre franco-allemande de 1870/71. Libérée par la capitulation de Sedan (2 sept.), la IIe armée prussienne (Kronprinz de Prusse) entreprit dès le 18 sept. l'investissement de Paris ; elle fut ensuite renforcée par l'arrivée de l'armée de la Meuse (Kronprinz Albert de Saxe). Gambetta, alors que le gouvernement provisoire restait à Paris, quitta la capitale en ballon (7 oct.) afin de prendre la direction de la délégation de Tours. La défense de Paris fut confiée au général Trochu, qui disposait de 500 000 hommes, mais dont les deux tiers étaient des gardes nationaux mal entraînés et difficilement utilisables. Alors que les chefs militaires nourrissaient peu d'illusions sur l'issue des combats, la population, entraînée par une propagande qui reprenait les thèmes de 1792, croyait avec ferveur la victoire encore possible, exigeait l'offensive, elle commença bientôt à suspecter le commandement de tiédeur et même de trahison en dépit de plusieurs sorties qui furent l'occasion de violents combats parfois victorieux, mais sans résultat appréciable, les armées de province qui devaient converger vers Paris ayant été repoussées par les armées prussiennes : sortie du Bourget (28, 29 oct.), de Villiers et Champigny-sur-Marne du 30 nov. au 2 déc., de Neuilly le 21 déc., de Montretout et Buzenval le 19 janv. Cette crise de -confiance, la menace de la famine, le manque de combustible, l'isolement de la capitale, qui ne communiquait avec le reste du monde que par quelques ballons et des pigeons voyageurs, favorisèrent l'agitation révolutionnaire conduite par tous ceux qui réclamaient déjà la proclamation de la « Commune ». Le 31 oct., à la nouvelle de la capitulation de Metz et de la perte du fort du Bourget, Blanqui, Flourens, Delescluze, Rigault, à la tête d'une foule armée, envahirent l'Hôtel de Ville ; le gouvernement rétablit l'ordre, grâce à l'énergie de Jules Ferry, et organisa un référendum dont les résultats (557 996 « oui » contre 62 638 « non ») montrèrent que les révolutionnaires ne constituaient qu'une minorité. Le 22 janv., à la suite de ces défaites, d'autant plus durement ressenties que les conditions du ravitaillement devenaient dramatiques et que l'artillerie allemande, depuis le 5 janv., bombardait la capitale, une nouvelle émeute se produisit, qui fit une trentaine de victimes ; le gouvernement ordonna la fermeture de tous les clubs, supprima plusieurs journaux, procéda à des arrestations. Tout en continuant jusqu'au bout à entretenir la population dans l'illusion d'une délivrance par des armées de secours qui étaient déjà en déroute, le gouvernement entama les pourparlers en vue d'un armistice, qui fut signé par Bismarck et Jules Favre, le 28 janv. 1871, aux conditions suivantes : occupation des forts par l'armée allemande ; désarmement de l'enceinte de la capitale ; désarmement de l'armée de Paris, à l'exception d'une division et de la garde nationale, qui conservaient leurs armes afin d'assurer le maintien de l'ordre ; pendant la durée de l'armistice, qui devait se terminer le 19 févr., l'armée allemande n'entrerait pas dans Paris (l'armistice ayant été ensuite prolongé, les préliminaires de paix furent signés à Versailles le 26 févr. 1871).
«
Siège de Paris (1870)
Les troupes prussiennes ont balayé l'empire de Napoléon III.
La
République continue une guerre qui n'est pas seulement celle de
l'empereur.
Paris est ceinturée de trente kilomètres de remparts.
Elle
est défendue par 100 000 soldats et marins, 115 000 gardes mobiles et
340 000 gardes nationaux.
Le gouverneur militaire de Paris, le général
Trochu, en dépit de ce nombre maugrée : “ Beaucoup d'hommes, mais
peu de soldats ! ” En ce 18 septembre 1870, les avant-gardes
prussiennes se présentent devant la ville.
Le lendemain, elle est cernée.
Le siège commence.
Victor Hugo, qui est enfin rentré d'un exil
commencé près de vingt ans plus tôt, lance : “ Paris va terrifier le
monde.
On va voir comment Paris sait mourir.
”.
»
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