Shoah

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Dans Mein Kampf paru en 1924, Hitler ne fait pas mystère de sa haine envers les juifs.

Dès son arrivée au pouvoir en 1933, Hitler met en place une législation raciale dirigée contre les juifs : les magasins juifs sont boycottés.

Hitler accuse les juifs de « corrompre » l'identité allemande par leur cosmopolitisme.

En 1935,les lois de Nuremberg interdisent aux juifs l'accès au commerce, à l'édition, à la banque, à l'armée, à la fonction publique, à l'enseignement, aux carrières médicales et juridiques.

Déchus de la citoyenneté allemande, privés du droit de vote, les juifs se voient imposer le port de l'étoile jaune.

Exclus des lieux publics, il leur est interdit de se marier avec des non-juifs.

Le 9 novembre 1938,la commu­ nauté juive d'Allemagne est frappée par un vaste pogrom réalisé à l'échelle nationale.

Les magasins juifs sont saccagés ou incendiés.

Cette « nuit de Cristal» (par allusion aux débris de verre répandus sur le sol) a pour but la confiscation des biens des juifs, dont Hitler a besoin pour l'effort de guerre.

En effet, après les pillages, les autorités allemandes exigent de la communauté juive qu'elle verse un milliard de reichsmarks «en réparation des dégâts causés par la juste fureur allemande » (sic).

Hitler n'a pas inventé l'antisémitisme.

Son idéologie s'inspire de plusieurs sources : les traditions germaniques séculaires qui remontent au Moyen Age, les théories pseudo-scientifiques de Gobineau et les théories de Darwin, totalement déformées, qui font de la vie un combat où le fort doit imposer sa loi aux faibles.

Hitler établit une hiérarchie des races.

En haut de l'échelle viennent les Aryens, la race des seigneurs, c'est-à-dire les Allemands, qui sont appelés à dominer le monde.

Leurs « cousins » flamands et anglo-saxons peuvent leur être associés.

Au milieu de l'échelle se trouvent les Latins, peuples abâtardis comme les Français et les Italiens.

Tout en bas de cette hiérarchie des races viennent les peuples « inférieurs » : Noirs, Tziganes, Slaves, et surtout juifs.

Hitler assimile les juifs à la fois au grand capitalisme financier ...

et au commu­ nisme international.

Selon les travaux des historiens les plus compétents, Hitler n'a pas envi­ sagé d'emblée d'exterminer tous les juifs.

Au lendemain de la nuit de Cristal, le régime nazi offre aux juifs de quitter l'Allemagne, en abandon­ nant tous leurs biens.

Ce sont les conquêtes allemandes qui vont pous­ ser le Führer à adopter « la solution finale ».

La victoire allemande en Pologne met 3 millions de juifs polonais sous la tutelle de Berlin.

Les juifs polonais sont parqués dans des ghettos, quartiers isolés du monde par une enceinte fortifiée qu'ils n'ont pas le droit de franchir.

Du fait de la malnutrition et des maladies, le taux de mortalité y est particulièrement élevé.

A l'été 1940, les nazis envisagent de régler « pacifiquement » la question juive en expulsant tous les juifs hors d'Europe.

Ces derniers seraient installés à Madagascar (alors colonie française), les frais d'ins­ tallation étant à la charge de la communauté juive.

Ce plan restera à. »