Shakespeare, Roméo et Juliette, Acte I, scène 4 (tirade Mercutio).
Publié le 19/12/2021
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Shakespeare, Roméo et Juliette , Acte I, scène 4 (tirade Mercutio) .
MERCUTIO.
- Oh ! je vois bien, la reine Mab vous a fait visite.
Elle est la fée accoucheuse et elle arrive, pas plus grande qu'une agate à l'index d'un
alderman, traînée par un attelage de petits atomes à travers les nez des hommes qui gisent
endormis.
Les rayons des roues de son char sont faits de longues pattes de faucheux ; la
capote, d'ailes de sauterelles ; les rênes, de la plus fine toile d'araignée ; les harnais,
d'humides rayons de lune.
Son fouet, fait d'un os de griffon, a pour corde un fil de la Vierge.
Son cocher est un petit cousin en livrée grise, moins gros de moitié qu'une petite bête
ronde tirée avec une épingle du doigt paresseux d'une servante.
Son chariot est une
noisette, vide, taillée par le menuisier écureuil ou par le vieux ciron, carrossier immémorial
des fées.
C'est dans cet apparat qu'elle galope de nuit en nuit à travers les cerveaux des
amants qui alors rêvent d'amour sur les genoux des courtisans qui rêvent aussitôt de
courtoisies, sur les doigts des gens de loi qui aussitôt rêvent d'honoraires, sur les lèvres
des dames qui rêvent de baisers aussitôt !
Ces lèvres, Mab les crible souvent d'ampoules, irritée de ce que leur haleine est gâtée par
quelque pommade.
Tantôt elle galope sur le nez d'un solliciteur, et vite il rêve qu'il flaire
une place ; tantôt elle vient avec la queue d'un cochon de la dîme chatouiller la narine d'un
curé endormi, et vite il rêve d'un autre bénéfice ; tantôt elle passe sur le cou d'un soldat,
et alors il rêve de gorges ennemies coupées, de brèches, d'embuscades, de lames
espagnoles, de rasades profondes de cinq brasses, et puis de tambours battant à son oreille
; sur quoi il tressaille, s'éveille, et, ainsi alarmé, jure une prière ou deux, et se rendort.
C'est cette même Mab qui, la nuit, tresse la crinière des chevaux et dans les poils emmêlés
durcit ces noeuds magiques qu'on ne peut débrouiller sans encourir malheur.
C'est la stryge qui, quand les filles sont couchées sur le dos, les étreint et les habitue à
porter leur charge pour en faire des femmes à solide carrure.
C'est elle...
William Shakespeare (1564-1616) : le plus grand poète, dramaturge et écrivain de
la culture anglo-saxonne.
Il est réputé pour sa maîtrise des formes poétiques et littéraires
; sa capacité à représenter les aspects de la nature humaine est souvent mise en avant
par ses amateurs.
Il est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont Roméo et Juliette .
Situation du passage :
Acte I : acte d’exposition, pose le décor, annonce le cadre et les intrigues..
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