sexualité.
Publié le 08/12/2021
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sexualité. n.f., ensemble des structures anatomiques, des processus physiologiques et des
comportements liés à la reproduction des espèces par recombinaison génétique et à la
satisfaction de l'instinct sexuel.
La sexualité chez les espèces animales et végétales.
Les individus des espèces animales ou végétales ont des possibilités de survie limitées dues
aux divers processus de vieillissement qui affectent leurs cellules. La reproduction asexuée,
par bouturage, scissiparité ou bourgeonnement, ne peut suppléer indéfiniment cette mort
individuelle ; les espèces recourent, tôt ou tard, à un autre mode de propagation, la
reproduction sexuée. Cette dernière fait intervenir des cellules spéciales, les gamètes, qui
ne contiennent qu'un seul lot de chromosomes (porteurs du patrimoine génétique). Ils
résultent, directement ou non, d'une division cellulaire particulière, appelée méiose,
réduisant de moitié le nombre des chromosomes. La fécondation, qui unit gamètes mâle
et femelle, rétablit le nombre normal de chromosomes (deux lots de chromosomes
homologues). Chez les animaux, les cellules produisant les gamètes dérivent directement
des cellules embryonnaires. C'est à Nussbaum (1880) et à August Weissmann (1885)
qu'on doit les notions de lignée germinale, ou germen, à l'origine des gamètes, et de soma,
dont les cellules différenciées assurent les diverses fonctions organiques.
Alors que la reproduction asexuée ne modifie pas le patrimoine génétique, la
reproduction sexuée permet, en redistribuant les gènes, l'adaptation du nouvel individu à
des conditions de vie différentes. En effet, au cours de la méiose, les chromosomes
homologues des deux parents s'apparient et recombinent de sorte que les cellules
sexuelles (spermatozoïdes et ovules) qui résultent de la méiose possèdent chacune une
combinaison unique de gènes.
On distingue le sexe mâle à ses gamètes mobiles et le sexe femelle à ses gamètes
chargés de réserves nutritives pour le développement du futur individu, aussi bien dans le
règne animal (spermatozoïde flagellé et ovule chargé de vitellus) que dans le règne végétal
(spermatozoïde, flagellé ou non, et oosphère). Les organes sexuels sont portés par des
individus distincts (gonochorisme) ou par le même individu (hermaphrodisme). Dans ce
dernier cas, divers mécanismes s'opposent à l'autofécondation. Chez de nombreux
protistes et algues unicellulaires, la différenciation des gamètes est moins nette : un
individu entier peut s'apparier à un autre individu (hologamie) ou se diviser en gamètes de
taille comparable (isogamie) ou non (anisogamie) ; dans ce dernier cas, on qualifie a priori
de mâle le gamète le plus petit.
La différenciation sexuelle, mâle ou femelle, est sous contrôle génétique et se
manifeste souvent, notamment chez les animaux, par des chromosomes distincts, les
hétérochromosomes, ou chromosomes sexuels. Chez les mammifères, par exemple, le
mâle est XY, la femelle XX ; chez les oiseaux ou les papillons, la femelle est
hétérogamétique (ZW), le mâle, homogamétique (ZZ). C'est généralement de façon
précoce, chez l'embryon, que se fait la différenciation sexuelle et c'est le plus souvent le
sexe mâle qui est déterminant (on dit que le sexe femelle est neutre). Après que se sont
mises en place les futures gonades indifférenciées, la sécrétion d'hormones sexuelles mâles
infléchit la différenciation et assure la masculinisation. L'ébauche gonadique évolue vers le
sexe mâle en présence d'hormones mâles, vers le sexe femelle en l'absence de ces
hormones. Chez les mammifères, des mécanismes particuliers protègent les embryons
mâles de l'influence éventuelle des hormones maternelles par l'intermédiaire du placenta.
Chez les végétaux dioïques (à sexes séparés), la différenciation sexuelle paraît être liée à
des différences dans l'équilibre des hormones végétales.
Le déterminisme génétique, très strict chez la plupart des mammifères et des oiseaux,
est soumis à l'influence du milieu chez bon nombre d'autres animaux. Chez les crocodiles
ou les grenouilles par exemple, la température d'incubation des oeufs transforme une
couvée en individus juvéniles tous mâles (température forte) ou tous femelles
(température faible).
Les gonades (testicules mâles et ovaires femelles) ainsi que les voies qui assurent
l'évacuation des gamètes (canal déférent mâle et oviducte femelle) constituent les
caractères sexuels primaires. On appelle caractères sexuels secondaires des caractères
somatiques qui sont également sous l'influence des hormones sexuelles. Ils sont plus ou
moins liés à la reproduction (glandes mammaires des mammifères, divers organes de
combat des mâles - bois des cervidés par exemple - pour la conquête des territoires et la
constitution des harems, émission de substances odorantes ou phéromones assurant le
rapprochement sexuel), ou apparemment indépendants, comme l'abondance et la
répartition de la pilosité ou la tonalité de la voix chez l'homme. La sexualisation du système
nerveux central assure la différenciation sexuelle de certains comportements, les uns étant
liés aux domaines sexuel et reproducteur (parades nuptiales, nidification, soins aux jeunes,
par exemple), les autres aux relations sociales (protection des troupeaux et chasse en
commun, par exemple).
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Les corrélats
reproduction - La reproduction animale - La reproduction sexuée
reproduction - La reproduction végétale
vertébrés - L'anatomie fonctionnelle - L'appareil génital
Les livres
sexualité - papillons, page 4760, volume 9
sexualité - gazelles, page 4760, volume 9
sexualité - grenouilles, page 4760, volume 9
sexualité - escargots, page 4760, volume 9
La sexualité humaine.
Chez l'homme, la sexualité est liée à des facteurs endogènes (génétiques, endocriniens) et
exogènes (famille, société). Elle varie notamment avec l'âge, le niveau socioculturel, les
options religieuses, etc. Elle participe à l'épanouissement de l'individu. L'approche de la
sexualité est très variable selon les époques et selon les cultures. En Occident, à une
culpabilité très forte, due à des normes sociales et religieuses strictes (pas de sexualité
hors de la procréation, le désir sexuel est une « affliction » masculine, etc.), a succédé une
plus grande permissivité, surtout liée à l'avènement de moyens contraceptifs fiables. C'est
à Freud que revient le mérite d'avoir décelé la part du sexuel (libido) dans la construction
de la personnalité humaine. Cette libido s'est avérée être la source de pulsions soumises à
des interdictions sociales, morales et religieuses qui peuvent entraîner des conflits, des
angoisses et des névroses.
La sexualité se manifeste dès l'âge de 6 mois. De 6 à 18 mois, il s'agit de ce que
Jacques Lacan a appelé le « stade du miroir » ; l'acquisition des potentialités, de l'identité
sexuelle est assurée par les parents. La stimulation des zones érogènes détermine une
première phase buccale (succion, morsure), suivie d'une phase anale (apprentissage de la
continence), puis sexuelle (masturbation). La sexualité de l'enfant est polymorphe
(masturbation, voyeurisme, homosexualité latente). Elle ne sera équilibrée que par la
résolution du complexe d'OEdipe et la constitution d'une personnalité sexuelle qui décidera
des caractéristiques (comportement, activités) de l'adulte. La jouissance orgasmique
justifie, chez les deux sexes, la sexualité. Chez l'homme, les réactions sexuelles (érection,
éjaculation) sont quantifiables. L'orgasme doit être dissocié de la reproduction (une femme
peut concevoir sans orgasme) ; il est de surcroît subjectif (un homme et une femme
castrés peuvent atteindre l'orgasme).
La sexualité est plus durable que la fertilité. La libido est différente dans ses cycles, et
son intensité chez les deux sexes est sujette à variation. L'attraction sexuelle demeure
d'autant plus inexpliquée qu'elle ne s'attache pas à des critères esthétiques, intellectuels ou
sociaux. L'homme et la femme semblent être capables jusqu'au terme de leur vie d'une
activité sexuelle, sinon reproductrice. Les aléas de la sexualité peuvent être l'asthénie et la
fatigue physique, la monotonie. Chez l'homme, l'andropause est plus psychologique
qu'organique. Chez la femme, la ménopause, ou terme de la fonction reproductrice,
n'empêche en rien l'activité sexuelle. De plus, on propose généralement aux femmes
ménopausées un traitement hormonal substitutif, qui atténue encore les effets de la
ménopause. La libido peut néanmoins s'altérer, sans que pour autant la corrélation entre
les symptômes et d'éventuelles modifications hormonales, qui s'avèrent infimes, puisse
être établie. Les causes de la baisse de la libido ou de l'impuissance sont multiples :
familiales (dysharmonie conjugale, veuvage, retraite), pathologiques (diabète, dépression,
chimiothérapie), autointoxication (alcool, tabac), stress social (responsabilités importantes
liées à un rythme de vie intense ou, au contraire, absence totale d'activité professionnelle).
Cela prouve, s'il en était besoin, la fragilité de la libido qui, occultée par l'éducation, est
dépendante d'agressions que les psychothérapeutes et les sexologues étudient
minutieusement. Des études récentes font état d'une déresponsabilisation ou dévirilisation
possible de l'homme du futur par la perte de son hégémonie et en raison de son inquiétude
face aux demandes explicites des femmes. La sexualité, qui atteint aujourd'hui tous les
secteurs de l'activité humaine (la publicité notamment), est démythifiée et agressive, ce
qui peut créer une instabilité psychologique du jeune ou de l'adulte et faire de l'érotisme un
produit de consommation.
Outre les troubles sexuels (chez la femme : vaginisme, frigidité ; chez l'homme :
hémospermie, anéjaculation, éjaculation précoce, impuissance) peuvent exister des
déviances (homosexualité, bisexualité) que certains ont expliquées par des causes
biologiques (génétique, embryologie, cerveau), les assimilant à une « maladie », et
d'autres par des données psychologiques (éducation, personnalité, contexte social) qui en
feraient des troubles du comportement. L'homosexualité peut se définir par une fixation
autoérotique consécutive à un narcissisme de l'adolescence. Sa cause profonde peut être
décelée par la psychanalyse. Tout conflit entre un individu et la société constitue en fait une
déviance. Les perversions sexuelles sont multiples (inceste, zoophilie, sadisme, scatologie,
etc.) ; elles résulteraient d'un vécu particulier et ancien ayant entraîné une déviation.
La sexualité est chez l'homme surtout liée au sentiment et à l'imaginaire, ce qui lui
donne sa plénitude.
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Les corrélats
reproduction - La reproduction humaine - Introduction
Les livres
reproduction - organes génitaux masculins, page 4326, volume 8
reproduction - organes génitaux féminins, page 4326, volume 8
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Les corrélats
cellule - La division cellulaire - La division réductionnelle, ou méiose
c hromosome
érogène (zone)
fécondation
femelle
Freud Sigmund
frigidité
gamète
gonade
hérédité - Les composants de l'hérédité - L'hérédité liée au sexe
homosexualité
hormone
hypophyse
inceste
Lacan Jacques Marie
libido
ménopause
ovule - 2.ZOOLOGIE
pulsion
reproduction - La reproduction humaine - Introduction
reproduction - La reproduction végétale
scissiparité
sexe
spermatozoïde
vaginisme
vertébrés - L'anatomie fonctionnelle - L'appareil génital
sexualité. n.f., ensemble des structures anatomiques, des processus physiologiques et des
comportements liés à la reproduction des espèces par recombinaison génétique et à la
satisfaction de l'instinct sexuel.
La sexualité chez les espèces animales et végétales.
Les individus des espèces animales ou végétales ont des possibilités de survie limitées dues
aux divers processus de vieillissement qui affectent leurs cellules. La reproduction asexuée,
par bouturage, scissiparité ou bourgeonnement, ne peut suppléer indéfiniment cette mort
individuelle ; les espèces recourent, tôt ou tard, à un autre mode de propagation, la
reproduction sexuée. Cette dernière fait intervenir des cellules spéciales, les gamètes, qui
ne contiennent qu'un seul lot de chromosomes (porteurs du patrimoine génétique). Ils
résultent, directement ou non, d'une division cellulaire particulière, appelée méiose,
réduisant de moitié le nombre des chromosomes. La fécondation, qui unit gamètes mâle
et femelle, rétablit le nombre normal de chromosomes (deux lots de chromosomes
homologues). Chez les animaux, les cellules produisant les gamètes dérivent directement
des cellules embryonnaires. C'est à Nussbaum (1880) et à August Weissmann (1885)
qu'on doit les notions de lignée germinale, ou germen, à l'origine des gamètes, et de soma,
dont les cellules différenciées assurent les diverses fonctions organiques.
Alors que la reproduction asexuée ne modifie pas le patrimoine génétique, la
reproduction sexuée permet, en redistribuant les gènes, l'adaptation du nouvel individu à
des conditions de vie différentes. En effet, au cours de la méiose, les chromosomes
homologues des deux parents s'apparient et recombinent de sorte que les cellules
sexuelles (spermatozoïdes et ovules) qui résultent de la méiose possèdent chacune une
combinaison unique de gènes.
On distingue le sexe mâle à ses gamètes mobiles et le sexe femelle à ses gamètes
chargés de réserves nutritives pour le développement du futur individu, aussi bien dans le
règne animal (spermatozoïde flagellé et ovule chargé de vitellus) que dans le règne végétal
(spermatozoïde, flagellé ou non, et oosphère). Les organes sexuels sont portés par des
individus distincts (gonochorisme) ou par le même individu (hermaphrodisme). Dans ce
dernier cas, divers mécanismes s'opposent à l'autofécondation. Chez de nombreux
protistes et algues unicellulaires, la différenciation des gamètes est moins nette : un
individu entier peut s'apparier à un autre individu (hologamie) ou se diviser en gamètes de
taille comparable (isogamie) ou non (anisogamie) ; dans ce dernier cas, on qualifie a priori
de mâle le gamète le plus petit.
La différenciation sexuelle, mâle ou femelle, est sous contrôle génétique et se
manifeste souvent, notamment chez les animaux, par des chromosomes distincts, les
hétérochromosomes, ou chromosomes sexuels. Chez les mammifères, par exemple, le
mâle est XY, la femelle XX ; chez les oiseaux ou les papillons, la femelle est
hétérogamétique (ZW), le mâle, homogamétique (ZZ). C'est généralement de façon
précoce, chez l'embryon, que se fait la différenciation sexuelle et c'est le plus souvent le
sexe mâle qui est déterminant (on dit que le sexe femelle est neutre). Après que se sont
mises en place les futures gonades indifférenciées, la sécrétion d'hormones sexuelles mâles
infléchit la différenciation et assure la masculinisation. L'ébauche gonadique évolue vers le
sexe mâle en présence d'hormones mâles, vers le sexe femelle en l'absence de ces
hormones. Chez les mammifères, des mécanismes particuliers protègent les embryons
mâles de l'influence éventuelle des hormones maternelles par l'intermédiaire du placenta.
Chez les végétaux dioïques (à sexes séparés), la différenciation sexuelle paraît être liée à
des différences dans l'équilibre des hormones végétales.
Le déterminisme génétique, très strict chez la plupart des mammifères et des oiseaux,
est soumis à l'influence du milieu chez bon nombre d'autres animaux. Chez les crocodiles
ou les grenouilles par exemple, la température d'incubation des oeufs transforme une
couvée en individus juvéniles tous mâles (température forte) ou tous femelles
(température faible).
Les gonades (testicules mâles et ovaires femelles) ainsi que les voies qui assurent
l'évacuation des gamètes (canal déférent mâle et oviducte femelle) constituent les
caractères sexuels primaires. On appelle caractères sexuels secondaires des caractères
somatiques qui sont également sous l'influence des hormones sexuelles. Ils sont plus ou
moins liés à la reproduction (glandes mammaires des mammifères, divers organes de
combat des mâles - bois des cervidés par exemple - pour la conquête des territoires et la
constitution des harems, émission de substances odorantes ou phéromones assurant le
rapprochement sexuel), ou apparemment indépendants, comme l'abondance et la
répartition de la pilosité ou la tonalité de la voix chez l'homme. La sexualisation du système
nerveux central assure la différenciation sexuelle de certains comportements, les uns étant
liés aux domaines sexuel et reproducteur (parades nuptiales, nidification, soins aux jeunes,
par exemple), les autres aux relations sociales (protection des troupeaux et chasse en
commun, par exemple).
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reproduction - La reproduction animale - La reproduction sexuée
reproduction - La reproduction végétale
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Les livres
sexualité - papillons, page 4760, volume 9
sexualité - gazelles, page 4760, volume 9
sexualité - grenouilles, page 4760, volume 9
sexualité - escargots, page 4760, volume 9
La sexualité humaine.
Chez l'homme, la sexualité est liée à des facteurs endogènes (génétiques, endocriniens) et
exogènes (famille, société). Elle varie notamment avec l'âge, le niveau socioculturel, les
options religieuses, etc. Elle participe à l'épanouissement de l'individu. L'approche de la
sexualité est très variable selon les époques et selon les cultures. En Occident, à une
culpabilité très forte, due à des normes sociales et religieuses strictes (pas de sexualité
hors de la procréation, le désir sexuel est une « affliction » masculine, etc.), a succédé une
plus grande permissivité, surtout liée à l'avènement de moyens contraceptifs fiables. C'est
à Freud que revient le mérite d'avoir décelé la part du sexuel (libido) dans la construction
de la personnalité humaine. Cette libido s'est avérée être la source de pulsions soumises à
des interdictions sociales, morales et religieuses qui peuvent entraîner des conflits, des
angoisses et des névroses.
La sexualité se manifeste dès l'âge de 6 mois. De 6 à 18 mois, il s'agit de ce que
Jacques Lacan a appelé le « stade du miroir » ; l'acquisition des potentialités, de l'identité
sexuelle est assurée par les parents. La stimulation des zones érogènes détermine une
première phase buccale (succion, morsure), suivie d'une phase anale (apprentissage de la
continence), puis sexuelle (masturbation). La sexualité de l'enfant est polymorphe
(masturbation, voyeurisme, homosexualité latente). Elle ne sera équilibrée que par la
résolution du complexe d'OEdipe et la constitution d'une personnalité sexuelle qui décidera
des caractéristiques (comportement, activités) de l'adulte. La jouissance orgasmique
justifie, chez les deux sexes, la sexualité. Chez l'homme, les réactions sexuelles (érection,
éjaculation) sont quantifiables. L'orgasme doit être dissocié de la reproduction (une femme
peut concevoir sans orgasme) ; il est de surcroît subjectif (un homme et une femme
castrés peuvent atteindre l'orgasme).
La sexualité est plus durable que la fertilité. La libido est différente dans ses cycles, et
son intensité chez les deux sexes est sujette à variation. L'attraction sexuelle demeure
d'autant plus inexpliquée qu'elle ne s'attache pas à des critères esthétiques, intellectuels ou
sociaux. L'homme et la femme semblent être capables jusqu'au terme de leur vie d'une
activité sexuelle, sinon reproductrice. Les aléas de la sexualité peuvent être l'asthénie et la
fatigue physique, la monotonie. Chez l'homme, l'andropause est plus psychologique
qu'organique. Chez la femme, la ménopause, ou terme de la fonction reproductrice,
n'empêche en rien l'activité sexuelle. De plus, on propose généralement aux femmes
ménopausées un traitement hormonal substitutif, qui atténue encore les effets de la
ménopause. La libido peut néanmoins s'altérer, sans que pour autant la corrélation entre
les symptômes et d'éventuelles modifications hormonales, qui s'avèrent infimes, puisse
être établie. Les causes de la baisse de la libido ou de l'impuissance sont multiples :
familiales (dysharmonie conjugale, veuvage, retraite), pathologiques (diabète, dépression,
chimiothérapie), autointoxication (alcool, tabac), stress social (responsabilités importantes
liées à un rythme de vie intense ou, au contraire, absence totale d'activité professionnelle).
Cela prouve, s'il en était besoin, la fragilité de la libido qui, occultée par l'éducation, est
dépendante d'agressions que les psychothérapeutes et les sexologues étudient
minutieusement. Des études récentes font état d'une déresponsabilisation ou dévirilisation
possible de l'homme du futur par la perte de son hégémonie et en raison de son inquiétude
face aux demandes explicites des femmes. La sexualité, qui atteint aujourd'hui tous les
secteurs de l'activité humaine (la publicité notamment), est démythifiée et agressive, ce
qui peut créer une instabilité psychologique du jeune ou de l'adulte et faire de l'érotisme un
produit de consommation.
Outre les troubles sexuels (chez la femme : vaginisme, frigidité ; chez l'homme :
hémospermie, anéjaculation, éjaculation précoce, impuissance) peuvent exister des
déviances (homosexualité, bisexualité) que certains ont expliquées par des causes
biologiques (génétique, embryologie, cerveau), les assimilant à une « maladie », et
d'autres par des données psychologiques (éducation, personnalité, contexte social) qui en
feraient des troubles du comportement. L'homosexualité peut se définir par une fixation
autoérotique consécutive à un narcissisme de l'adolescence. Sa cause profonde peut être
décelée par la psychanalyse. Tout conflit entre un individu et la société constitue en fait une
déviance. Les perversions sexuelles sont multiples (inceste, zoophilie, sadisme, scatologie,
etc.) ; elles résulteraient d'un vécu particulier et ancien ayant entraîné une déviation.
La sexualité est chez l'homme surtout liée au sentiment et à l'imaginaire, ce qui lui
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érogène (zone)
fécondation
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Freud Sigmund
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