Sens et compréhension

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L'évidence du sens • Dire que « les faits parlent d'eu x-mêmes» voudrait dire qu' il n'y pas à chercher un autre sens que celui qu'ils présen tent.

Le sens comme significa tion réside alors dans le fait qui le livre à une conscience attentive.

Le« flag rant délit», par exemp le, est un fait parlant indén iable.

Le sens s'y manifeste comme une évidence .

• • Ma is peut-on se contenter d'un tel constat? La justice ne doit -elle pas chercher éga lement la raison du sens? Le fait suff it-il à expli­ quer le sens tota l et vrai de la situa tion ? 2.

Interpréter et signifier • Le fait ne «dit,.

pas tout et ne parle que si nous l'interrogeons.

Le sens «imméd iat» de l'événement est toujours insuffisant, bien souve nt trompeu r.

Avoir le « sens des réalités » n'est pas seu lement recueillir passivement un sens : c'est ajuster notre action à cette réal ité.

• Donner une signification suppose que la réalité est obscure et/ ou confuse.

Le fait est relatif à une conscience qui le questionne et cherche à l'interpréter, car il n'est pas clair et dist inct.

La conscience vise le réel pour lui donner forme (en latin idea : «forme»).

Ill Sens et conscience 1.

Signe et langage • Productrice de sens, la conscience est une intention de signifier.

Et le langage permet une appropr iation symbolique du monde, qui est alors signe.

La conscience fait exister le sens, lié à un signe méd iateur entre l'homme et le monde .

• Mais si nous devons déchiffrer le réel, c'est qu' il n'est pas uni­ voque.

La conscie nce vien t donc compléter l'inachèvement de la réalité, en la jugeant, en lui donnant une orientation .

Le réel n'est donc pas seulement un ensemble de signes à déchiffrer : il est en attente du sens que lui donne une consc ience .

• Le sens est ainsi le rapport entre notre manière de saisir le réel et ce réel lui-même. 2 / 2. »