Sénèque, Les Bienfaits (61-63) - commentaire
Publié le 07/07/2020
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« Sénèque ? Expliquer le texte suivant : Si c'est l'intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas de bien à celui qui part pour des pays situés sous d'autres cieux, éloignés du mien, qui s'absente pour toujours ; je ne donnerai pas à celui dont la santé est compromise au point qu'il ne lui reste aucun espoir de guérison ; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je n'ai plus le temps de rentrer dans mes avances. Et pourtant (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l'étranger qui tout à l'heure s'en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout de suite repartir reçoit notre assistance ; à l'inconnu qui a fait naufrage nous donnons, pour qu'il soit rapatrié, un navire tout équipé. Il part, connaissant à peine l'auteur de son salut; comme il ne doit jamais plus revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et il leur demande dans sa prière de reconnaître à sa place notre bienfait ; en attendant nous trouvons du charme au sentiment d'avoir fait un peu de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit. Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires, n'est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous reviendra aucun profit ? Combien d'heures l'on y passe ! Que de temps on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui ! Qu'importe, en vérité, de savoir à qui l'on veut donner puisqu'il ne nous en reviendra rien en aucun cas ? Pourtant, jamais nous ne donnons plus méticuleusement ; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus rigoureux qu'à l'heure où, l'intérêt n'existant plus, seule l'idée du bien se dresse devant notre regard. Sénèque, Les Bienfaits (61-63), traduction, 1914. ...»
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Sénèque
► Ex pli
quer
le texte suivant :
Si c'est l'intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis
jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas
de bien à celui qui part pour des pays situés sous d'autres cieux, éloignés
du mien, qui s'absente pour toujours ; je ne donnerai pas à celui dont la
s santé est compromise au point qu'il ne lui reste aucun espoir de guéri
son ; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je
n'ai plus le temps de rentrer dans mes avances.
Et pourtant (ceci pour te
prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l'étranger
qui tout à l'heure s'en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout
10 de suite repartir reçoit notre assistance ; à l'inconnu qui a fait naufrage
nous donnons, pour qu'il soit rapatrié, un navire tout équipé.
Il part,
connaissant à peine l'auteur de son salut; comme il ne doit jamais plus
revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et
il leur demande dans sa prière de reconna�JC$ à sa place notre bienfait ;
1s en attendant nous trouvons du charme au sentiment d'avoir fait un peu
de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit.
Et lorsque nous sommes
arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamen
taires, n'est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous
reviendra aucun profit ? Combien d'heures l'on y passe ! Que de temps
20 on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui !
Qu'importe, en vérité, de savoir à qui l'on veut donner puisqu'il ne nous
en reviendra rien en aucun cas ? Pourtant, jamais nous ne donnons plus
méticuleusement ; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus
rigoureux qu'à l'heure où, l'intérêt n'existant plus, seule l'idée du bien se
2s dresse devant notre regard.
Sénèque, Les Bienfaits (61-63), traduction, 1914.
La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise.
Il faut et il suffit
que /'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du
problème dont il est question..
»
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