Sénégal (2002-2003): Activisme au-dehors, statu quo au-dedans
Publié le 23/09/2020
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Sénégal (2002-2003): Activisme au-dehors, statu quo au-dedans
Sur le plan international, le président sénégalais Abdoulaye Wade a poursuivi sa
campagne, aux côtés du Sud-Africain Thabo Mbeki, du Nigérian Olusegun Obasanjo,
et de l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, pour la mise en place du Nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), participant notamment,
début juin 2003, au «sommet» du G-8 à Évian (France).
Impliqué en tant que
président en exercice jusqu'au début 2003 de la Communauté économique des États
de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans le règlement de la crise ivoirienne, ses
initiatives ont souvent été mal vécues par Abidjan, où le pouvoir de Laurent
Gbagbo et une partie de l'opinion publique l'ont accusé de torpiller le
processus de paix enclenché à Lomé, et de travailler en sous-main pour obtenir
la légitimation de la rébellion.
La situation interne restait caractérisée par la désillusion de la population
dont les conditions de vie ne s'étaient pas améliorées depuis l'avènement du
«sopi» (changement), promu par A.
Wade lors de son élection en 2000.
La crise
arachidière et la famine larvée régnant dans plusieurs zones du pays se sont
accentuées, tandis que la société civile commençait à déplorer une sorte de
culte de la personnalité centré sur le président de la République et sa famille,
notamment son fils et sa fille, ses collaborateurs immédiats.
Le décès, le 22 mai 2003 de Sidy Badji, l'un des chefs historiques du Mouvement
des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, mouvement indépendantiste armé
actif depuis 1982), faisait craindre aux observateurs une radicalisation de la
guérilla, et la diminution du nombre des interlocuteurs à même de discuter avec
le gouvernement.
Lors des obsèques de S.
Badji, un violent communiqué du MFDC a
revendiqué le «droit immémorial de la Casamance à l'indépendance».
La rencontre
historique entre le président Wade et l'abbé Diamacoune, autre figure du MFDC,
le 4 mai 2003 au palais de la République à Dakar, avait été suivie de plusieurs
accrochages entre l'armée régulière et les rebelles.
Par ailleurs, les
observateurs considéraient que le gouvernement gambien – qui a expulsé de son
territoire, durant la même période, des réfugiés casamançais – tentait de
torpiller la paix, qui n'enchantait pas davantage un certain nombre de cadres de
la région qui pourraient en faire une rente de situation.
Sur le plan économique, les relations entre l'État sénégalais, la Banque
mondiale et le FMI se sont améliorées après deux ans d'incompréhension.
Lors
d'une visite de trois jours à Washington (30 avril-2 mai 2003), le Premier
ministre Idrissa Seck a obtenu un crédit de six milliards FCFA (9,1 milliards
€), pour éponger les dettes contractées auprès des paysans, ainsi que des fonds
pour financer la période de «soudure» et le financement des semences d'arachide.
Mieux, il a obtenu le financement de la réinsertion des combattants du MFDC et
un financement de 132 milliards FCFA (201 millions €) pour la modernisation du
réseau électrique sénégalais.
Cette générosité était interprétée par les
observateurs comme une récompense du gouvernement américain pour le soutien que
lui avait apporté le président Wade durant la guerre contre l'Irak (mars-avril
2003).
Dans le domaine social, la polémique sur l'indemnisation des familles des
victimes du naufrage du bateau le Joala qui reliait la capitale casamançaise
Ziguinchor à Dakar, battait son plein entre le gouvernement et les associations..
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