Sénégal (2000-2001): Nouvelle victoire électorale pour le nouveau président
Publié le 23/09/2020
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Sénégal (2000-2001): Nouvelle victoire électorale pour le nouveau président
Après avoir remporté haut la main l'élection présidentielle de mars 2000,
mettant fin au long règne du Parti socialiste (PS), au pouvoir depuis
l'indépendance (1960), Abdoulaye Wade, tête de file du Parti démocratique
sénégalais (PDS, libéral), s'est installé confortablement à la tête de l'État.
Le 7 janvier 2001, il a soumis à référendum un projet de Constitution,
plébiscité à plus de 90 %.
Même si les proches du pouvoir qualifiaient
volontiers le nouveau régime de "parlementaire rationalisé", la plupart des
observateurs le considéraient comme "présidentiel", la nouvelle Loi fondamentale
conférant au chef de l'État le pouvoir de dissoudre le Parlement et d'appeler à
des élections législatives anticipées.
C'est grâce à cette disposition que le scrutin législatif du 29 avril 2001 a pu
avoir lieu.
La coalition "Sopi" ("changement", en ouolof) soutenant le chef de
l'État a obtenu 49,59 % des voix, raflant 89 des 120 sièges de députés.
Le Parti
socialiste a connu une impressionnante dégringolade : alors qu'il avait encore
réussi à capter 41 % des suffrages lors de la présidentielle de mars 2000, il
n'en a recueilli cette fois que 17,36 % (soit 10 députés).
Avec un peu moins de
voix (16,14 %), l'Alliance des forces du progrès (AFP) obtenait 11 sièges au
Parlement.
Sa tête de file, Moustapha Niasse, ancien dignitaire socialiste et
Premier ministre depuis l'arrivée au pouvoir d' A.
Wade, sur lequel il avait
reporté ses voix au second tour de la présidentielle, avait été limogé sans
façon le 3 mars 2001 et remplacé par Mame Madior Boye, une représentante de la
société civile.
La série d'audits sur la gestion passée du Parti socialiste
promise par A.
Wade lors de la campagne présidentielle a été lancée.
L'audition
d'anciens hauts responsables socialistes, dont le premier secrétaire du PS
Ousmane Tanor Dieng, pendant la campagne en vue des législatives, a été dénoncée
par l'opposition comme étant une man œuvre politicienne.
Sur le plan économique, les promesses du président en matière de grands travaux
et d'investissements n'avaient pas encore été mises en œuvre à la mi-2001.
Le
gouvernement a mis fin, le 3 janvier 2001, au partenariat entre l'État
sénégalais et le consortium franco-canadien Elyo-Hydro Québec, qui avait été mis
en place par l'ancien régime dans le cadre de la privatisation de la société
nationale d'électricité (Sénélec), et ce au motif que l'arrivée de ce groupe
n'avait pas permis l'arrêt des coupures d'électricité.
Cette mesure a suscité la
désapprobation de la Banque mondiale.
Dans le but de faciliter les déplacements
à Dakar, après la faillite de la Société de transports du Cap-Vert (SOTRAC), le
nouveau pouvoir sénégalais a créé en janvier 2001, avec une rapidité remarquée,
une société de transports publics, Dakar Dem Dikk (Dakar-Aller-Retour en
ouolof), dotée de soixante-deux autobus achetés d'occasion en France.
La crise dans la région méridionale de la Casamance perdurait, même si l'abbé
Diamacoune Senghor, chef historique du Mouvement des forces démocratiques de
Casamance (MFDC, séparatiste), semblait plus conciliant.
Le 16 mars 2001, un
accord de cessez-le-feu a été signé à Ziguinchor, la principale ville de
Casamance.
Sur le plan diplomatique, la décision prise par la Cour de cassation de juger
l'ancien dictateur tchadien Hissène Habré (1982-1990), installé au Sénégal et.
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