Sénégal (1999-2000) Leçon d'alternance
Publié le 23/09/2020
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Sénégal (1999-2000)
Leçon d'alternance
À soixante-quatorze ans, Abdoulaye Wade, l'un des plus anciens leaders de
l'opposition légale en Afrique francophone, a accédé à la magistrature suprême.
Le président sortant Abdou Diouf et lui-même ont, à cette occasion, donné une
leçon d'alternance au continent.
Le 19 mars, à l'issue du second tour d'un
scrutin globalement transparent, en dépit des fortes tensions préélectorales, A.
Wade a damé le pion à son prédécesseur en obtenant 58,5 % des suffrages
exprimés.
Bon perdant, A.
Diouf l'a appelé le lendemain pour le féliciter de sa
victoire, avant de se rendre au sommet Europe-Afrique du Caire.
Le premier gouvernement du nouveau pouvoir aura été à l'image de la coalition
qui l'a mené à la victoire.
On y retrouve, à des postes clés, des Sénégalais de
l'extérieur : le ministre de l'Économie et des Finances, Moctar Diop, sans passé
politique, a été débauché du FMI, tandis que le ministre des Affaires
étrangères, ancien journaliste et consultant en communication, s'était établi
dans l'État américain de l'Ohio.
Y cohabitent des libéraux - la famille
politique du chef de l'État, leader du Parti démocratique sénégalais (PDS) -,
des hommes politiques issus de l'extrême gauche avec lesquels A.
Wade avait
fondé, un an avant les élections, la Coalition alternance 2000 ; mais aussi des
sociaux-démocrates, emmenés par le Premier ministre désigné, Moustapha Niasse,
transfuge de l'ancien parti au pouvoir (Parti socialiste), et qui était arrivé
troisième à l'issue du second tour, avec 17 % des voix.
Cet attelage quelque peu hétéroclite avait à charge de préparer les prochaines
échéances institutionnelles : le référendum constitutionnel (à la date non
encore fixée) et les élections législatives anticipées (février 2001).
Dès sa prise de pouvoir, le président Wade s'est attaqué, comme il l'avait
promis, à ce qu'il considérait comme un dossier prioritaire : celui de la
rébellion indépendantiste en Casamance, la région la plus méridionale du pays.
Dans le but de sécuriser les frontières entre les deux pays, il a réservé sa
première visite officielle à la Guinée-Bissau, dont l'ancien régime était
soupçonné de complicité avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance
(MFDC), principale force indépendantiste.
Un autre dossier prioritaire est la demande sociale très forte émanant d'une
population qui connaît une urbanisation accélérée et en très forte
paupérisation.
La croissance du PIB (+ 5 % en moyenne annuelle depuis 1994) ne
profite pas aux classes populaires, en raison de fortes inégalités sociales.
En 1999, le Sénégal figurait dans les 25 dernières places sur 174 au classement
de l'IDH (Indice de développement humain) du Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD).
Une enquête de la Banque mondiale publiée en 1999, sur la
base de chiffres datant de 1991, a établi que 10 % de la population accaparait
42 % de la richesse nationale..
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