Semper Eadem
Publié le 18/11/2021
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Semper Eadem 1
➢ Poème qui s'adresse à Apollonie Sabatier réputée pour sa gaieté et sa joie de vivre
➢ Placé sous le signe du Spleen : le mal ronge B
➢ Dialogue qui commence par une interoga° affectueuse et poétique venant de la femme aimée
➢ B., ne demande pas à sa compagne de le comprendre mais de lui apporter une consola°
Sonnet original car il se fonde sur un jeu de question/réponse qui permet au poète de s'expliquer,
dans un mouvement d'humeur d'une gde vivacité
Le Spleen est évoqué sous la forme d'une comparaison frappante au début du poème « cette
tristesse étrange / Montant comme la mer sur le roc noir et nu ? » v.1-2 → image d'un
engloutissement radical mis en avant par l'énuméra° des 8 termes monosyllabiques du v.2 ; ils
permettent l'amplifica° par un rythme haché, la violence de ce sentiment
« Montant comme la mer sur le roc noir et nu ? » → 2 allitéra°,l'une en [m], l'autre en [r] qui semble
concrétiser une forme de danger
« Vivre est mal » v.4 : formule courte qui frappe le lecteur → vivre est un mal comme une défini°
du Spleen.
Cette défini° mise en valeur par irrégularité de l'alexandrin (4+8 au lieu de 6+6) et par la
forte césure.
B., complète sa défini° par un oxymore (« un secret de tous connu » v.4) → souhaite
que le Spleen soit perçu comme un malaise que chacun peut connaître mais que l'on cache
Idée répétée 3 fois « de tous connu » v.4 ; « non mystérieuse » v.5 et « éclatante pour tous » v.6 :
une insistance pour faire comprendre cette idée à son interlocutrice ainsi qu'à chaque lecteur
(« tous »)
Au vers 5, les 2 hémistiches développent l'évidence de ce mal, pour insister sur la souffrance, B., va
utiliser en fin de vers un terme avec diérèse (« mystérieuse ») qui ralentit le rythme + rime avec un
quasi antonyme « mystérieuse - curieuse » → but de montrer que le Spleen est un mal naturel mais
qui provoque l'étonnement
Opposi° 2 termes allégoriques « Vie » v.10 et « Mort » v.11 (1er tercet) → montre emprisonnement
de l'homme dans son destin de mortel.
La « Mort » liées à des « liens subtils » : le pluriel est
éloquent + l'adj., évoque les traces cachées de cette mort dans la vie quotidienne
Malaise de B., peut se retrouver dans l'absence totale du sens olfactif.
Il néglige ce sens, trop
synonyme de plaisir ou d'éva°.
L'éva° du Spleen se fait par le sommeil « beau songe » ;
« Sommeiller » v.13-14.
De plus, le sommeil est un apaisement que peut offrir la femme au poète.
Les « yeux et les « cils » de la femme sont le gage d'une fuite de la réalité marquée par l'emploi du
vb « enivrer » v.12 + présence de consonnes liquides → allitéra° en [l] dernier vers « longtemps à
l'ombre de vos cils »
Le poète n'est pas dupe, il sait que le sommeil ne guérira pas son Spleen → ce que l'on voit avec la
rime « mensonge - songe » v.13-14 donc le mensonge est un songe qui ment ; le mensonge serait le
fait de rêver, grâce à la femme aimée, à un monde sans souffrance, à un monde idéal mais jamais
atteint
Le chiasme des v.13-14 marque la délivrance du Spleen « yeux – cils / songe - sommeiller »
A.
Sabatier apparaît dans les 2 premiers vers sous la forme d'une ques° → noter la typographie entre
guillemets signal d'une parole rapportée + présence tiret début v.3 qui semble donner la parole au
poète
Toutefois, un sonnet davantage sous le signe d'un monologue que d'un dialogue (dispropor° des
répliques)
Allitéra° en [v] du premier hémistiche « D'où vous vient, disiez-vous » alourdit le poème est vient
mettre en avant la souffrance de B., quant à la permanence de la ques° posée
1 Formule latine voulant dire « toujours la même » ou « toujours les mêmes choses ».
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