Selon vous la littérature doit-elle influer sur l'éducation morale et sociale du lecteur ?
Publié le 09/12/2021
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Cette idée est aussi contenue dans l'adjectif « moral », une littérature « morale » étant, au sens premier, une littérature qui dépeint les moeurs d'une époque. Autre terme du sujet à éclaircir, le verbe « devoir » : il implique dans notre sujet une obligation à laquelle se trouverait confrontée la littérature, celle d'être morale. C'est cette obligation même qu'il s'agit d'interroger. Problématique : La littérature a-t-elle nécessairement pour rôle de délivrer un enseignement moral et social? I) Le rôle didactique de la littérature : un enseignement moral et social La littérature est souvent à la base de toute éducation scolaire, notamment pour l'apprentissage de la lecture ; ainsi dès l'Antiquité, l'idée d'une littérature comme outil de formation était présente( cf. le rôle des épopées homériques dans la païdeia c'est-à-dire, dans la formation de l'homme grec). La littérature porte aussi en elle une visée éducative et une fonction didactique : elle transmet des enseignements dans des domaines variés et pour l'essentiel dans les domaines moral et social. 1) Un enseignement moral La littérature se veut souvent à la base de l'éducation morale. Elle peut prétendre à un rôle moral didactique, cherchant à enseigner le Bien et à prévenir contre le Mal. Ex : · Les Maximes de La Rochefoucauld, de leur vrai nom Réflexions ou sentences et maximes morales.
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Analyse du sujet et problématisation : Ce sujet englobe la littérature dans son ensemble, sans distinction de genres.
Nous devons tenter ici de donner une définition de la littérature afin de délimiter le cadre de la dissertation.
C'est la littérature en tant qu'artqui nous intéressera ici.
D'une manière générale, la littérature regroupera ici les œuvres ayant soit un but esthétiquesoit une forme esthétique particulière.
La dimension esthétique est donc la finalité de la littérature, critère qui ladifférencie des autres types d'écrits comme le journalisme ou la politique répondant à certaines contraintesspécifiques.
Cette définition semble exclure les écrits purement philosophiques, politiques ou historiques.
Mais ilconvient d'être particulièrement précautionneux dans la catégorisation des genres et types d'écrits appartenant ounon à la littérature.
Un texte peut ainsi posséder une certaine dimension littéraire sans que l'auteur ne l'ait voulu, oualors sans que cela ne soit son but en tant que genre.
Les critères de littérarité d'une œuvre font souvent l'objet dedébats. Le sujet envisage donc la littérature comme support d'une éducation sociale et morale.
Le terme influer implique que la littérature ne fait pas à elle seule cette éducation mais qu'elle peut y prendre part. Par « éducation morale », on entendra une éducation aux principes moraux, pour l'essentiel à la distinction entre le juste et l'injuste et le bien et le mal.
Ainsi la littérature contribuerait-elle à former les esprits à la vertu. Par « éducation sociale », on entendra à la fois une éducation à la vie en société ( éducation « civique » en quelque sorte) et un apprentissage des mœurs et des conduites sociales d'une époque.
Cette idée est aussicontenue dans l'adjectif « moral », une littérature « morale » étant, au sens premier, une littérature qui dépeint lesmœurs d'une époque. Autre terme du sujet à éclaircir, le verbe « devoir » : il implique dans notre sujet une obligation à laquelle se trouverait confrontée la littérature, celle d'être morale.
C'est cette obligation même qu'il s'agit d'interroger. Problématique : La littérature a-t-elle nécessairement pour rôle de délivrer un enseignement moral et social?
I) Le rôle didactique de la littérature : un enseignement moral et social La littérature est souvent à la base de toute éducation scolaire, notamment pour l'apprentissage de la lecture ; ainsi dès l'Antiquité, l'idée d'une littérature comme outil de formation était présente( cf.
le rôle des épopéeshomériques dans la païdeia c'est-à-dire, dans la formation de l'homme grec).
La littérature porte aussi en elle une visée éducative et une fonction didactique : elle transmet des enseignements dans des domaines variés et pourl'essentiel dans les domaines moral et social. 1) Un enseignement moral La littérature se veut souvent à la base de l'éducation morale.
Elle peut prétendre à un rôle moral didactique, cherchant à enseigner le Bien et à prévenir contre le Mal. Ex :· Les Maximes de La Rochefoucauld, de leur vrai nom Réflexions ou sentences et maximes morales .
L'ouvrage de La Rochefoucauld est l'œuvre d'un esprit très pénétrant qui paraît systématiquement occupé à une considération exclusive des aspects négatifs de la nature humaine,ce qui lui a valu la qualification de philosophe de l'amour-propre. · Le genre de l'apologue, en littérature, a, traditionnellement une ambition d'éducation morale destinée aux enfants notamment.
cf.
Les Fables d'Esope et de La Fontaine, et les Contes de ma mère l'oye de Perrault qui sont précédés d'une épître au dauphin où il insiste d'ailleurs sur l'utilité morale de ses textes :L'apparence en est puérile, je le confesse ; mais ces puérilités servent d'enveloppe à des vérités importantes… Par les raisonnements et les conséquences qu'on peut tirer de cesfables, on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable des grandes choses. 2) L'enseignement civique ( la littérature comme apprentissage de la vie sociale et citoyenne) La littérature permet aussi un apprentissage de la vie citoyenne en dispensant au lecteur une éducation politique et sociale.
Elle le fait réfléchir sur sa société et les évènements historiques ou contemporains quicontribuent à son évolution.
Cette formation politique et sociale est souvent transmise par une littératureconsidérée comme plus engagée. Ex : · Les écrivains du siècle des Lumières avaient pour ambition d'éclairer les esprits du XVIIIe siècle à travers une littérature qui leur transmette d'une part, une critique de l'autorité politique de lamonarchie absolue et du pouvoir de la religion ( cf.
Les Lettres philosophiques de Voltaire, Les Lettres persanes de Montesquieu), et d'autre part, de nouveaux concepts et outils pour transformer la vie politique ( cf.
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