Selon Alain, « il n'y a point de fatalité dans le roman : au contraire, le sentiment qui y domine est d'une vie où tout est voulu, même les passions et les crimes, même le malheur » (Système des Beaux-Arts, 1920). Partagez-vous cette opinion ?
Publié le 08/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Selon Alain, « il n'y a point de fatalité dans le roman : au contraire, le sentiment qui y domine est d'une vie où tout est voulu, même les passions et les crimes, même le malheur » (Système des Beaux-Arts, 1920). Partagez-vous cette opinion ?. Ce document contient 1083 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
En ce sens, la volonté du personnage principal occupe le centre d'un triptyque, dont les panneaux sont la volonté de l'auteur qui l'engendre, et celle du lecteur qu'elle détermine. _Si c'est au récit balzacien ou stendhalien que pense sans doute Alain lorsqu'il parle de « vie où tout est voulu », le roman moderne radicalise la Toute-Puissance de la volonté dans le roman, jusqu'à la mettre en danger. W ou le souvenir d'enfance, de Georges Perec, abolit ainsi la distinction commune entre liberté et déterminisme. La description de l'île utopique se développe au gré de la fantaisie de l'auteur, mais gravite autour d'un chapitre manquant qui symbolise l'absence des parents de Perec, morts en déportation, chapitre à partir duquel l'île se change peu à peu en un lieu d'horreur. La volonté du narrateur est donc bien dégagée de toute contrainte formelle ou d'intrigue, mais elle n'échappe pas au traumatisme qui pousse l'auteur à écrire. III : Le roman, un genre par delà les structures morales ? _Le narrateur des romans de Céline (Bardamu dans le Voyage au bout de la nuit) évolue dans la même porosité de la frontière entre expérience et volonté. Ses voyage en Afrique et aux Etats-Unis ne lui apportent que d'éternels malheurs, au point qu'on puisse se demander si le héros n'est pas simplement en quête de souffrances qui lui permettent de se faire personnage de fiction. L'hypothèse d'une quête du malheur concerne également la biographie de l'auteur, qui affirme s'être attiré volontairement la vindicte publique pour en retirer une matière romanesque. _Une telle affirmation venant d'un écrivain collaborateur est certes discutable, mais souligne la proximité entre l'expérience romanesque et l'expérience antisociale, l'expérience du mal.
En ce sens, la volonté du personnage principal occupe le centre d'un triptyque, dont les panneaux sont la volonté de l'auteur qui l'engendre, et celle du lecteur qu'elle détermine. _Si c'est au récit balzacien ou stendhalien que pense sans doute Alain lorsqu'il parle de « vie où tout est voulu », le roman moderne radicalise la Toute-Puissance de la volonté dans le roman, jusqu'à la mettre en danger. W ou le souvenir d'enfance, de Georges Perec, abolit ainsi la distinction commune entre liberté et déterminisme. La description de l'île utopique se développe au gré de la fantaisie de l'auteur, mais gravite autour d'un chapitre manquant qui symbolise l'absence des parents de Perec, morts en déportation, chapitre à partir duquel l'île se change peu à peu en un lieu d'horreur. La volonté du narrateur est donc bien dégagée de toute contrainte formelle ou d'intrigue, mais elle n'échappe pas au traumatisme qui pousse l'auteur à écrire. III : Le roman, un genre par delà les structures morales ? _Le narrateur des romans de Céline (Bardamu dans le Voyage au bout de la nuit) évolue dans la même porosité de la frontière entre expérience et volonté. Ses voyage en Afrique et aux Etats-Unis ne lui apportent que d'éternels malheurs, au point qu'on puisse se demander si le héros n'est pas simplement en quête de souffrances qui lui permettent de se faire personnage de fiction. L'hypothèse d'une quête du malheur concerne également la biographie de l'auteur, qui affirme s'être attiré volontairement la vindicte publique pour en retirer une matière romanesque. _Une telle affirmation venant d'un écrivain collaborateur est certes discutable, mais souligne la proximité entre l'expérience romanesque et l'expérience antisociale, l'expérience du mal.
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- « Il n'y a point de fatalité dans le roman ; au contraire le sentiment qui y domine est d'une vie où tout est voulu, même les passions et les crimes, même les malheurs ». Partagez-vous ce point de vue ? Vous pouvez vous appuyer sur votre connaissance de l'Assommoir de Zola.
- « Le thème de tout roman, c'est le conflit d'un personnage romanesque avec des choses et des 'hommes qu'il découvre en perspective à mesure qu'il avance, qu'il connaît d'abord mal et qu'il ne comprend jamais tout à fait. » Commentez à l'aide d'exemples précis cette pensée d'Alain (Système des Beaux-Arts, 8).
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