scène de voyeurisme: Monsieur de Nemours observe la Princesse à son insu. Comment Madame de Lafayette laisse voir une scène d’amour muette dans cet extrait ?
Publié le 25/06/2021
Extrait du document
«
Madame de Lafayette est une auteur du 17eme siècle appartenant au mouvement du Classicisme.
Durant sa vie, elle rencontre de célèbres auteurs tel que Corneille ou Racine.
Dès 1670, elle va
publier de nombreux romans dont La Princesse De Clève, appartenant au registre tragique, qui va
être un succès immédiat.
Dans ce passage, la Princesse de Clève se retire à Coulommiers.
M.
De
Nemours décide de la suivre sans qu’elle ne le sache, lui même espionné par un homme du Prince
de Clève.
C’est une scène de voyeurisme car Monsieur de Nemours observe la Princesse à son insu.
Comment Madame de Lafayette laisse voir une scène d’amour muette dans cet extrait ?
Notre extrait se compose en 4 mouvements, d’abord nous étudierons les obstacles à l’amour puis
nous analyserons le regard obsessionnel, nous continuerons l’analyse sur le portrait en action de la
princesse, enfin nous terminerons sur le bonheur du Duc de Nemours.
Tout d’abord, dès la ligne 1 l’extrait commence par une description notamment par l’utilisation de
verbe «étaient » « avait » « était » employés à l’imparfait, le but de l’auteur étant de décrire le lieu
dans lequel se trouve le duc pour accéder à la princesse.
De plus, les adverbes « fort », « encore » et
la conjonction de coordination « et » montrent les difficultés à franchir pourle duc.
Cette idée est
renforcée par « pour empêcher qu’on ne puisse entrer » ligne2 exprimant le but et par « de sorte…
de se faire un passage» exprimant la conséquence.Le franhissement de ces obstacles montrent dnc
le courage et l’amour du duc pour la princesse.
Ensuite, « il vit beaucoup de lumière dans le cabinet, toutes les fenêtres étaient ouvertes» ligne 5,
l’insistance sur les «lumières» avec l’adverbe «beaucoup» ont pour but par la suite de mettre en
valeur la princesse.
Puis, « il s’en approcha avec un trouble et une émotion qu’il est aisé de se
représenter » ligne 6.
Ici en adoptant le point de vue interne du duc,l’auteur permet au lecteur de
connaître les sentiments du duc et de voir sa passion se réveler comme le démontre l’expression
ligne 6 « avec un trouble et une émotion qu’il est aisé de se représenter.
Pour continuer dans le
second mouvement on remarque l’utilisation à plusieurs reprises du verbe « voir », ce qui souligne
le coté obsessionnelle du regard du Duc.
Il ne maîtrise plus ses sens et semble perdre le contrôle,
comme le montre l’expression à la ligne 8 «mais il l’a vit d’une si admirable beauté qu’à peine fut-il
maître du transport que lui donna cette vue»
De plus, étant donné le point de vue interne, le lecteur va deviner ses sentiments par ses actions vu
par le Duc.
Cela se suit par «Il faisait chaud , et elle n’avait rien sur sa tête et sur sa gorge….
Elle
etait sur un lit de repos » ligne 10, c’est d’abord l’intimité de la situation qui est mise en avant par
l’auteur avec la description de sa tenue exprimée par la négation restrictive « n’avait rien que » et le
complément circonstanciel de lieu « sur un lit de repos .
Le duc observe donc une scène intime qui
ne soit pas être vue.
Le portait de la princesse insiste sur la tenue de nuit ici réservée à l’intimité
puisque qu’elle ne porte « rien sur sa tête et sur sa gorge ».
Le portrait en action de la jeune femme
commence : tous les gestes faits vont représenter la passion qu’elle a pour le duc, « pleines de
ruban… des mêmes couleurs qu’il avait portés au tournoi » ligne 13.
Elle touche des « ruban » au
« couleurs » du duc et une canne lui appartenant qu’elle lui avait volée quelques temps auparavant
«Madame de Clève l’avait prise sans faire semblant de la reconnaître pour avoir été à M.
De
Nemours» ligne 15.
Puis, « avec une grâce et une douceur que rependaient sur le visage les
sentiments qu’elle avait dans le cœur» ligne 17, cela démontre ce que lui procure cette rêverie
fantasme.
Puis elle regarde un portait du duc : Madame de Lafayette met ici en place un jeu de
regard.
La princesse regarde le portrait du duc, qui lui même la regarde de l’extérieur, lui même
observé par l’espion du prince de Clève.
La passion se voit mais elle ne se dit pas.
Enfin, « on ne peut exprimer ce que sentit M.
De Nemours » ligne 22 et «c’est ce qui n’a jamais été
goutté ni imaginé par nul autre amant » ligne 25 témoigne des geste et de l’attitude de Mme de
Clève qui permettent au duc de comprendre qu’il est aimé.
Madame de Lafayette présente alors
l’intensité de son bonheur par le biais des hyperboles « on ne peut exprimer ce que sentit M.
De
Nemours» et «c’est ce qui n’a jamais été goûté ni imaginé par nul amant».
L’emploi de la négation.
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