SCAR
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 1
l.
f
~
1
1
20 janvier 1965 Série N• 'Z1 Fiche N• 324
SCAR
1.
Dernière ..
terra incognita ..
, l'Antarctique a été mis en vedette par l'Année géo physique Internationale (AGI), qui consacra en 1957-1958 les débuts d'une étude scien tifique systématique du continent austral.
L'abondance des renseignements recueillis, ainsi que des motifs politiques poussèrent les douze pays participants * à poursuivre leurs efforts au sein d'un comité, le SCAR (Special Comrnittee on Antarctic Research),
et à signer à l'instigation des Etats-Unis, le 1er décembre 1959, un traité qui interdit
toutes les revendications territoriales sur l'Antarctique et son utilisation à des fins mili taires ou nucléaires.
2.
LeSCAR élabore les programmes de travail en commun, qui s'élargissent constamment.
A côté
des rubriques traditionnelles d'études de la haute atmosphère, de géophysique, de météorologie,
de glaciologie, nécessaires à la connaissance de la Terre et à la compréhension des mécanismes
qui régissent nos conditions de vie, biologie et océanographie prennent de l'importance.
3.
L'Antarctique est écrasé sous une calotte glaciaire dépassant par endroits 3000 m.
d'épaisseur.
On a estimé le volume de la glace à 32 millions de km 3
• Si la calotte
n'immobilise qu'environ 2% du volume total de l'eau qui existe sur la Terre, elle doit
représenter à elle seule 99 Dfo de toute l'eau douce de la planète.
Si cette glace fondait, le niveau moyen des mers se relèverait de 70 m.
environ, noyant la plupart des grandes
villes du monde.
Le glaciologue français Claude Lorius est responsable de l'étude générale de la calotte, qui intéresse de nombreux autres domaines scientifiques
puisque la glace du continent austral constitue de véritables archives plurl-mlllénalres.
4.
Ce continent, vaste comme les Etats-Unis et l'Europe occidentale réunis, parait
divisé en deux parties du point de vue géologique, dont l'une, à l'ouest, continuerait les Andes, tandis que l'autre, à l'est, s'avère analogue aux formations stables que l'on
cannait en Australie ou en Inde.
Presque tout l'Antarctique occidental se trouve situé
au-dessous du niveau de la mer.
Les rares affleurements rocheux ont permis de
découvrir divers minéraux utiles: pour l'heure, l'importance des gisements est invéri
fiable et leur éventuelle exploitation impossible en l'actuel état de la technique.
5.
Ce monde hors du monde, laboratoire à l'échelle d'un continent, désert biologique alors que l'océan qui l'entoure, du plancton aux baleines, est d'une richesse excep tionnelle, s'enfouit tous les ans dans une nuit de six mols et ne connaît, aux beaux
jours et sur le littoral, qu'une température moyenne de -20 degrés.
A la base sovié tique de Vostok, en aoOt 1960, le thermomètre est même descendu à - 88,3 degrés.
C'est une organisation civile de Leningrad qui assure le soutien logistique des bases
de l'URSS, alors que l'US Navy tient ce rôle pour les bases des Etats-Unis.
Le navire
océanographique américain Eltanln travaille à temps complet dans les mers australes, ses énormes homologues soviétique, l'Ob, ou britannique, Dlscovery Il, n'étant eux pas
exclusivement réservés à l'Antarctique.
Néanmoins, ce continent ..
gelé internationale
ment., est le premier exemple de coopération mondiale massive au nom de la science: 600 personnes y occupent 37 stations réparties sur le continent et dans les iles sub antarctiques.
* Etats-Unis, Union soviétique, France, Grande-Bretagne, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande, Union
sud-africaine, Argentine, Chili, Norvège et Belgique.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓