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SAVORGNAN DE BRAZZA (1852-1905) - BIOGRAPHIE

Publié le 17/05/2020

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Explorateur français. D'origine italienne, il fit ses études à Paris et fut naturalisé français en 1874, changeant alors son nom de Brazza Savorgnani pour celui de Savorgnan de Brazza. Devenu officier de marine, il explora, à partir des côtes du Gabon, le bassin de l'Ogooué (1875/78). Au cours d'une seconde expédition (1879/82), il remonta de nouveau l'Ogooué, fonda Franceville et atteignit le Congo au Stanley Pool, où fut fondée plus tard Brazzaville. Par des traités signés avec les chefs indigènes, il plaça sous le protectorat de la France les territoires qu'il avait explorés. De 1886 à 1897, il fut commissaire général au Congo.

« 1 / 2 SAVORGNAN DE BRAZZA (1852-1905) D'origine italienne, élève des jésuites, Pierre Savorgnan de Brazza, né à Castel Gandolfo, le 26 janvier 1852, d'un père grand propriétaire terrien, manifeste très jeune une vive attirance pour la mer.

En 1868, il est stagiaire étranger à J'Ecole navale française et il demande la naturalisation pendant la guerre de 1870-71.

Après plusieurs embarquements, il se retrouve sur la Vénus qui surveille les derniers trafics d'esclaves sur les côtes d'Afrique occidentale (1875).

Brazza ressent alors l'appel du continent noir et ob­ tient l'autorisation de reconnaître le cours de J'Ogooué, que J'on confond encore avec le cours supérieur du Congo.

A la tête d'une petite expédition composée de trois pirogues, de 120 pagayeurs et de 10 soldats, Brazza part de Libreville et pénètre en terre inconnue pour s'apercevoir de la totale indépendance des deux fleuves.

Après avoir exploré le pays téké, il sé­ journe à Paris en 1878.

Son plus vif désir est alors de gagner de vitesse un autre explorateur, Stanley, qui veut conquérir l'immense territoire pour le compte du roi des Belges.

Déclinant les offres du roi Léopold II, Brazza repart pour le Congo à la fin de cette même année, avec l'intention d'éta­ blir la domination française dans le respect des principes humanitaires.

Une seconde expédition lui permet de fonder Franceville, sur l'Ogooué, et surtout d'entrer en contact avec le grand chef noir Makoko, qui reçoit Brazza en grande pompe et accepte le protectorat français (10 septembre 1880).

Un poste est fondé sur l'emplacement de la future Brazzaville.

Rentré en France en 1882, il entreprend une campagne de propagande en faveur de l'expansion française en Afrique.

Cette action tenace, menée de 1882 à 1886, lui permet d'obtenir la ratification du traité avec Makoko, d'être commissaire de la République dans l'Ouest africain, puis commis­ saire général au Congo français.

L'ère de l'exploration laisse la place à celle de l'organisation.

Mais, à l'heure où la mise en valeur de l'Afrique soulève bien des convoitises, Brazza se heurte aux intérêts des grandes sociétés coloniales.

En butte à de violentes critiques concernant la gestion financière du Congo et l'aide insuffisante apportée au colonel Marchand à la veille de Fachoda, Brazza doit quitter son poste en 1898.

L'homme ne cache pas sa déception.

En 1905, il aura une amère revanche.

On lui confie la direction d'une commission d'enquête sur les trafics tolérés par l'administration et le travail forcé infligé aux indigènes.

Démoralisé par la trahison de ce qui représentait son idéal, Brazza mourra de dysenterie, à Dakar, sur le che­ min du retour, le 14 septembre 1905, sans avoir revu la France. 2 / 2. »

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