Savary
Publié le 16/05/2020
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Savary (1774- 1833)
D'un dévouement absolu à Bonaparte, Savary accepta toutes les tâches, joua le rôle de chef de la police secrète etfut chargé de l'exécution du duc d'Enghien.
Ministre de la Police en 1810, il ne sut pas prévenir la conspiration deMalet.
Il retrouva une activité après 1830 en tant que commandant en chef en Algérie.
Un exécutant dévoué.Anne Jean Marie René Savary s'engagea dans le régiment Royal-Normandie en 1789, puis fit partie de l'armée duRhin de 1792 à 1797.
Capitaine en 1793, il devint aide de camp de Desaix, puis de Bonaparte en 1800.
L'annéesuivante, il fut nommé colonel de la gendarmerie d'élite consulaire et joua le rôle de chef de la police secrète.
Il futchargé de l'exécution du duc d'Enghien, le 20 mars 1804.
Général de division en 1805, il se distingua dans lacampagne d'Allemagne.
Remplaçant Lannes en 1807, il prit Ostrolenka en février.
Après Tilsit, il fut chargé d'uneambassade en Russie, mais, mal accueilli, il dut céder la place à Caulaincourt.
En 1808, il fut fait duc de Rovigo,après Friedland.
Napoléon, voulant s'emparer de l'Espagne, profita du conflit entre Charles VI et son fils ; ce futSavary qui décida ces derniers à accepter une entrevue à Bayonne, où Napoléon les contraignit finalement àabdiquer.
Savary commanda l'armée d'Espagne jusqu'à l'arrivée du roi Joseph Bonaparte.
Un policier maladroit.En juin 1810, Savary succéda à Fouché dans les fonctions de ministre de la Police.
Marié par les soins de l'Empereurà une jeune fille de la noblesse, il craignit de mécontenter les amis de sa femme et surveilla peu les activitésroyalistes.
Maladroit, brutal et impopulaire, il se ridiculisa finalement lors de la tentative de coup d'État de Malet en1812 ; il fut enfermé par les conspirateurs à la Force, avec le préfet de police et le chef de la police secrète.Réprimandé, il conserva pourtant son portefeuille.
Membre du Conseil de régence, il se rallia à Napoléon lors desCent-Jours et voulut ensuite le suivre à Sainte-Hélène.
Arrêté par les Anglais et interné à Malte, il s'évada en 1816et fut condamné à mort par contumace.
Réfugié à Smyrne, il se ruina dans des spéculations malheureuses.
Rentréen France en 1819, il se livra à la justice, fut acquitté et réintégré comme demi-solde.
Il dut attendre 1831 pourretrouver une activité, en qualité de commandant en chef en Algérie.
Il a laissé d'intéressants Mémoires pour servirà l'histoire de l'empereur Napoléon, publiés en 1828.
Repères chronologiques.1800 : deuxième campagne d'Italie ; batailles de Montebello et de Marengo -1802 : Bonaparte, consul à vie - 1804 :proclamation de l'Empire ; sacre de Napoléon - 1808 : Joseph Bonaparte, roi d'Espagne - 1814 : abdication deNapoléon ; avènement de Louis XVIII -1815 : retour de l'Empereur ; les Cent-Jours..
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