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Satires d'HORACE (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Quintus Horatius Flaccus (65 av.

J.-C.

—8 av.

J.-C.) est l'un des plus grands poètes latins.

Fils d'un affranchi, ilreçut une excellente éducation, puis servit dans l'année de Brutus et connut l'humiliation de la défaite à Philippes(42 av.

J.-C.).

Il se fit connaître ensuite en publiant les Satires et les Épodes, qui lui valurent l'amitié de Virgile et,surtout, celle de Mécène, son bienfaiteur.C'est toutefois dans ses quatre livres d'Odes, publiés en 23 av.

J.-C.

(livres I, H et III) et en 17 av.

J.-C.

(livre IV),qu'Horace donne la pleine mesure de son génie. En se moquant des travers des Romains, Horace nous offre un tableau divertissant de la vie quotidienne à Rome. Critique de la vie quotidienneLes dix-huit satires qu'Horace a regroupées en deux livres concernent des sujets aussi divers que les aventuresgalantes, les habitudes gastronomiques, les captations d'héritages, les pratiques de sorcellerie, toutes choses fortrépandues chez les contemporains du poète (les Romains du premier siècle avant l' ère chrétienne).

Elles prennent laforme de dialogues, de petites comédies.

On y trouve de nombreuses allusions à Mécène, un riche patricienprotecteur d'Horace, mais aussi de Virgile et de beaucoup d'autres écrivains latins.

Dans certaines satires, lemoqueur ne craint pas de désigner ses victimes par leur nom.

Une audace qui ne touche pas le lecteur moderne,mais qui a vivement choqué l'entourage du poète : « Aux yeux de certains, j'ai trop d'âpreté dans la satire »,constate-t-il dans le livre II.

D'autres textes constituent des plaidoyers en faveur de l'amitié ou de la littérature, parexemple. Une morale de la modérationL'ensemble de l'ouvrage s'inspire d'une morale utilitaire, celle d'un bon vivant et d'un esthète.

Ainsi l'auteur prêche-t-il à ses lecteurs ce que le latiniste A.

Cartault (Études sur les satires d'Horace) appelle une « inconduite modérée» : si un homme cherche l'aventure galante, il lui conseille de fréquenter des prostituées plutôt que des femmesmariées, les « matrones », explique-t-il, procurant davantage d'ennuis et ayant tendance à dissimuler leurs défauts,alors que la courtisane se montre dans sa nudité sans chercher à « paraître plus grande et plus blanche qu'elle nel'est ».

A aucun moment l' auteur n' évoque la notion de faute.

De même, en gastronomie, mieux vaut préparer desmets frugaux que de se lancer dans des banquets lourds à digérer.

Quant à la fortune, le sage évite tour excès,tant dans la prodigalité que dans l'avarice, et préfère la liberté à la carrière, le mérite à la naissance.Plus que cette morale, somme toute assez banale, ce sont les boutades percutantes, les nombreux portraits — defâcheux, d'avares, ou d' arrivistes, etc.

— et la restitution imagée du quotidien et de ses ridicules qui font la saveurde l'ouvrage.. »

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