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SARTRE Jean-Paul

Publié le 06/11/2020

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À la même époque, professeur à Condorcet, il développe sa propre doctrine philosophique dans L'Être et le néant (1943). En 1943 encore, Dullin monte devant de maigres demi-salles la tragédie des Mouches; autre chef-d'oeuvre de jeunesse, où, tandis qu'il énonce sur le mode de l'allégorie traditionnelle (mais en de puissantes cadences lyriques), le thème de l'engagement qui lui est cher, Sartre envoie des nargues au pouvoir - secrètement ou du moins très discrètement saluées, au passage, par les jeunes spectateurs - et pose quelques banderilles à tel de ses confrères un peu trop platement collaborateur.

« SARTRE Jean-Paul 1905-1980 Romancier et auteur dramatique, philosophe et essayiste, né à Paris.

De tous les écrivains qui depuis la Seconde Guerre mondiale se sont révélés des maîtres (au sens le plus fort) de notre littérature, aucun ne mérite autant ce titre, aucun n'apparaît plus grand, c'est-à-dire plus pleinement humain, plus inépuisablement inventif, et enfin plus doué sur le plan de l'écriture que Sartre_ Philosophe avant tout, sans doute - ce qu'il ne nous appartient pas de juger -, sa biographie nous intéresse cependant dans son plus intime détail, au contraire de celle des philo­ sophes en général: hier encore un Merleau-Ponty, avant-hier un Bou­ troux; parce que c'est ici un poète, un créateur de personnages, et que la particularité de tels hommes fut toujours de nous rendre curieux de leur propre personnage.

Et, en effet, dans son livre autobiogra­ phique, Les Mots (1964), Sartre a montré à ses lecteurs ravis le plus étonnant des personnages de toute son œuvre : Issu d'une famille bourgeoise, mi-catholique, mi-protestante, il est orphelin de père dès l'âge de deux ans ; et il sera élevé dans un douillet conformisme moral par sa mère et ses grands-parents maternels.

Nor­ malien brillant, reçu premier à l'agrégation de philosophie, il ensei gne d'abord en province ; au Havre, en particulier (qui deviendra dans La Nausée: Bouville).

Puis à Paris, en 1932.

À cette date il a déjà écrit un roman (La Défaite) et d'autres ouvrages refusés par les éditeurs.

Ce n'est que six ans plus tard, en 1938, que sort son premier roman, La Nausée; œuvre qui semble désespérée, au prime abord, et qui feint (dès son épigraphe) de se ranger dans la li gn ée de Céline, alors au som­ �0 de sa renommée.

En fait, derrière cette concession superficielle qui est un piège (ainsi que le passage « surréaliste » du rêve, où intervient le poète national Déroulède), se cache un jeu de thèmes alors entièrement neuf.

À quoi s'ajoute une incamouflable, une outrecuidante personna­ lité sur le plan proprement littéraire : un timbre de voix, un accent, un débit, qui renouvellent de fond en comble les modes d'expression alors connus (Mardi: Rien.

Existé.).

Cette œuvre sombre débouche, d'ailleurs, sur une issue bien surprenante, une brèche, par quoi notre philosophe révèle sans vergo gne ce qu'il est en réalité, ce qu'il est d'abord: un écri­ vain, un artiste (souffrir en mesure).

Le Mur (1939) est, en un style plus dru, plus charnu encore, une suite de nouvelles, dont se détachent Erostrate et, surtout, L'Enfance d'un chef (où l'auteur semble avoir pensé. »

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