Sartre explication de texte: pages 447 à 449 de Cahiers pour une morale
Publié le 05/02/2022
Extrait du document
«
Sartre – Explication de texte
Le document est un texte démonstratif du philosophe engagé du XX ème
siècle Jean-Paul
Sartre.
Il est, plus précisément, un extrait (pages 447 à 449) de Cahiers pour une morale , ouvrage
sortit en 1948.
Son thème est l’état d’une personne ou d’un peuple qui ne subit pas de contraintes,
de soumissions, de servitudes exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou une
puissance étrangère, c’est bien : la liberté.
Contrairement à se que soutenait Pascal dans son texte
Qu’est-ce que le moi ? Le moi est plus un objet qu’un sujet.
Cependant, ici, au XX ème
, Sartre
développe une idée totalement différente : l’individu reste toujours libre.
Ainsi la thèse du
philosophe est que l’être humain reste toujours libre et seul responsable de son état.
Ce qui pose le
problème suivant : Comment un être humain peut-il rester libre et responsable malgré les
vicissitudes que lui inflige le monde extérieur.
Nous découperons alors le texte en trois parties
distinctes : la première, le présupposé au travers de l’exemple de la maladie : l’Homme n’est pas
libre face aux forces extérieures pesant sur lui.
La deuxième partie exposera la thèse de Sartre :
l’Homme a toujours le choix et se reconstruit en permanence.
Et enfin la dernière rendra compte de
la conclusion du philosophe : la vie est une lutte constante contre le déterminisme, infligé par les
circonstances étrangères et la liberté de l’individu de se reconstruire.
Mais cette thèse et ce
problème entraîne alors des enjeux.
En effet, cette liberté de l’individu fait que ce dernier n’est
jamais en repos et est toujours en reconstruction.
Ce texte est (comme déjà annoncé dans l’introduction) un texte didactique, ainsi Jean-Paul
Sartre le commence en présupposant, au travers de l’exemple de la maladie (exemple exposé durant
tout le texte) que l’Homme n’est pas libre face à la « malédiction » (ici la maladie) à savoir la
condamnation au malheur qui semble venir d’une puissance supérieure et extérieure.
Ces
contraintes étrangères (encore une fois la tuberculose dans le texte) qui ne sont donc
vraisemblablement pas de sa responsabilité viennent le « diminuer » et donc réduire l’Homme à
l’état d’objet et réduire sa liberté individuelle.
Dans le texte, Sartre parle de « limiter brusquement
mes possibilités », c’est-à-dire que ces empêchements extérieurs restreignent la liberté de l’individu,
limite ses ambitions (ici « acteur » et « sportif »).
Et par ailleurs, les tournures grammaticales
l’illustrent parfaitement : « je » est toujours complément d’objet direct comme à la cinquième
phrase « m’infecte, m’affaiblit, me change » et quand le « je » est sujet, il l’est de verbes à
l’imparfait, par exemple :« j’étais un bouquet de possibilités, on ôte quelques fleurs, le bouquet
reste dans le vase, diminué, réduit à quelques éléments ».
Cette dernière phrase, cette dernière
métaphore vient illustrer l’opinion de cette première partie du texte.
On dépouille ce bouquet de ses
fleurs, il est ainsi aussi démuni que l’Homme atteint de tuberculose, il est déposséder de libertés, de
possibilités dont il aurait pu jouir.
Sartre annonce sa thèse grâce à une contre-opinion de la présupposition précédente,
introduite par la conjonction de coordination « Mais » (l.6).
Il explique « qu’en réalité, il n’en est
rien » et c’est ici qu’il va développer sa thèse, thèse dont le principe est que l’Homme est toujours
libre car il a le choix et qu’il se redéfinit en permanence.
Il vient donc réfuter la première opinion du
texte en la décrivant comme « mécanique » c’est-à-dire qui est machinal, qui se fait sans l’aide de la
réflexion ou de la volonté.
Comme nous sommes dans un texte probatoire, Sartre développe dans
cette seconde partie les arguments constituant la réponse à sa thèse.
Ainsi, selon le philosophe c’est
dans le « dépassement » de la situation nouvelle imposée par les circonstances extérieures que
l’Homme montre sa responsabilité et sa liberté.
Et Sartre explique sa position dans la phrase
suivante (lignes 9 à 10) : il entend le terme de « dépassement » au sens de choix face à l’adversité.
En effet, malgré le fait qu’« on m’ôte des possibilités » j’ai le choix et il énumère quatre choix
possibles : « renoncer », « se cramponner », « ne pas vouloir voir » ou « se soumettre […] pour
reconquérir ses libertés ».
L’individu peut donc « renoncer » à ses possibilités, et comme c’est un
choix, c’est forcément de manière consciente.
Il peut aussi «s’y cramponner » c’est-à-dire essayer.
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