Sarajevo
Publié le 06/12/2021
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1 PRÉSENTATION Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, située dans le centre-est du pays, sur la Miljacka. Ravagée par la guerre civile entre Serbes, Croates et Musulmans bosniaques (voir Yougoslave, conflit), la ville de Sarajevo est sortie anéantie du terrible siège auquel l’a soumis l’armée serbe bosniaque de 1992 à 1995. Elle est actuellement en phase de reconstruction. 2 HISTOIRE 2.1 La domination ottomane Bosnávar (« ville de Bosnie »), fondée au XIIIe siècle par un général hongrois, passe sous la domination ottomane en 1429 et devient Bosna-Saray. Incendiée à de nombreuses reprises et souvent disputée, la ville connaît un essor important à partir de 1850 lorsque les Turcs la choisissent comme capitale de la province et en font le siège des plus hautes autorités islamiques. 2.2 La domination austro-hongroise En 1878, la ville passe sous le contrôle de l’Autriche-Hongrie, qui la désigne comme capitale administrative et politique de la Bosnie-Herzégovine. Devenue un foyer du nationalisme serbe, elle est le théâtre, le 28 juin 1914, de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg (voir attentat de Sarajevo), qui déclenche la Première Guerre mondiale. À la fin de la guerre, Sarajevo est intégrée à la Yougoslavie, le « pays des Slaves du Sud ». 2.3 La République fédérale de Yougoslavie Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville est rattachée à l’État indépendant de Croatie et, en 1944, incorporée à la République socialiste fédérative de Yougoslavie créée par Tito. Elle est sévèrement endommagée par les bombardements alliés. Sarajevo connaît une importante croissance industrielle dans la seconde moitié du XXe siècle. En 1984, elle accueille les jeux Olympiques d’hiver, près des monts Bjelasnica. 2.4 Le conflit yougoslave et le siège de Sarajevo À la suite de la proclamation de son indépendance par la Bosnie-Herzégovine, en avril 1992, Sarajevo devient l’enjeu de conflits sanglants entre les Serbes, les Croates et les Musulmans bosniaques. Assiégés par les troupes serbes, les habitants de Sarajevo sont soumis pendant plus de trois ans à une campagne de violences sans relâche et à des privations d’une rare cruauté. Symbole de la terreur semée par les tirs de mortier, le bombardement du marché Markale, le 5 février 1994, provoque la mort d’une cinquantaine de personnes. L’instauration d’un nouveau cessez-le-feu, en octobre 1995, ouvre la voie à des négociations sur la situation dans l’ex-Yougoslavie qui se déroulent à Dayton (États-Unis). Elles aboutissent à la signature d’un accord de paix le 21 novembre, ratifié à Paris le 14 décembre 1995. Conformément aux accords de Dayton, l’État bosniaque est maintenu dans ses frontières internationales et sa capitale, Sarajevo, est réunifiée et désenclavée. Le rétablissement du gaz et de l’électricité dans la capitale bosniaque à l’automne 1995 marque la fin d’un long siège et le début d’une lente reconstruction. 3 DÉMOGRAPHIE Ville pluriethnique et multiculturelle avant la guerre civile, Sarajevo a vu sa population décimée ou déplacée pendant les années de siège : plus de 10 500 habitants ont été tués entre 1992 et 1995, et Serbes et Croates ont massivement quitté la ville durant le conflit — sur les 150 000 Serbes présents en 1991, il n’en reste plus que 19 000 en 1998 et les Croates sont passés dans le même temps de 35 000 à 21 000. Contre le souhait des séparatistes serbes de diviser Sarajevo en deux villes distinctes, l’une serbe et l’autre bosniaque, c’est une ville réunifiée qui tente de renaître après la guerre civile. Toutefois, si la communauté internationale a voulu faire de la capitale bosniaque le modèle d’une ville multiethnique en s’efforçant de favoriser le retour des réfugiés, seulement 5 600 Serbes sont revenus à Sarajevo depuis la fin de la guerre. 4 ÉCONOMIE La guerre a eu un impact désastreux sur l’économie de Sarajevo, fondée traditionnellement sur l’artisanat (tapis, tissus de soie, joaillerie) et diversifiée au profit des industries lourde, mécanique et alimentaire. Lieu de passage, la ville était un centre commercial et touristique important. Au lendemain de la guerre, nombre d’infrastructures ont été détruites ou gravement endommagées, et le chômage touche environ la moitié de la population active. 5 PAYSAGE URBAIN Sarajevo est constituée de trois villes, qui témoigne chacune d’une période de son histoire. La vieille ville, orientale, abrite bazars et mosquées ; elle est dominée par l’une des plus grandes mosquées d’Europe, la mosquée Gazi-Husrev, bâtie en 1531 et détruite à près de 60 p. 100 pendant le siège de Sarajevo. La ville nouvelle, édifiée à partir de 1878, sous la domination autrichienne, constitue le centre administratif et commercial ; elle s’étend sur les rives de la Miljacka. Enfin, la dernière partie abrite les activités industrielles. Près de la moitié des habitations ont été détruites pendant le siège de Sarajevo. 6 PATRIMOINE HISTORIQUE, CULTUREL ET ARCHITECTURAL Ville d’art, archevêché catholique et orthodoxe, Sarajevo était considérée, avant le déclenchement de la guerre en 1992, comme l’un des principaux centres culturels de la Yougoslavie. Son patrimoine artistique, culturel et religieux est aujourd’hui en très grande partie détruit. Ses nombreuses institutions à vocation culturelle et éducative, réputées dans le monde entier, ont été rudement éprouvées par les années de siège. C’est le cas notamment de l’Institut d’études orientales de Sarajevo, qui possédait un fonds inestimable de documents de l’époque ottomane, de la bibliothèque nationale et universitaire de Bosnie-Herzégovine, fleuron de la ville installé dans un édifice construit à l’époque austro-hongroise (1896), et du Musée national de Bosnie (1888) — les collections de la bibliothèque du musée ont pu être toutefois en partie évacuées. Fondée en 1946, l’université de Sarajevo a continué de fonctionner pendant la guerre civile ; certains de ses bâtiments ont été toutefois entièrement détruits. Population (2003) : 579 000 habitants.
1 PRÉSENTATION Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, située dans le centre-est du pays, sur la Miljacka. Ravagée par la guerre civile entre Serbes, Croates et Musulmans bosniaques (voir Yougoslave, conflit), la ville de Sarajevo est sortie anéantie du terrible siège auquel l’a soumis l’armée serbe bosniaque de 1992 à 1995. Elle est actuellement en phase de reconstruction. 2 HISTOIRE 2.1 La domination ottomane Bosnávar (« ville de Bosnie »), fondée au XIIIe siècle par un général hongrois, passe sous la domination ottomane en 1429 et devient Bosna-Saray. Incendiée à de nombreuses reprises et souvent disputée, la ville connaît un essor important à partir de 1850 lorsque les Turcs la choisissent comme capitale de la province et en font le siège des plus hautes autorités islamiques. 2.2 La domination austro-hongroise En 1878, la ville passe sous le contrôle de l’Autriche-Hongrie, qui la désigne comme capitale administrative et politique de la Bosnie-Herzégovine. Devenue un foyer du nationalisme serbe, elle est le théâtre, le 28 juin 1914, de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg (voir attentat de Sarajevo), qui déclenche la Première Guerre mondiale. À la fin de la guerre, Sarajevo est intégrée à la Yougoslavie, le « pays des Slaves du Sud ». 2.3 La République fédérale de Yougoslavie Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville est rattachée à l’État indépendant de Croatie et, en 1944, incorporée à la République socialiste fédérative de Yougoslavie créée par Tito. Elle est sévèrement endommagée par les bombardements alliés. Sarajevo connaît une importante croissance industrielle dans la seconde moitié du XXe siècle. En 1984, elle accueille les jeux Olympiques d’hiver, près des monts Bjelasnica. 2.4 Le conflit yougoslave et le siège de Sarajevo À la suite de la proclamation de son indépendance par la Bosnie-Herzégovine, en avril 1992, Sarajevo devient l’enjeu de conflits sanglants entre les Serbes, les Croates et les Musulmans bosniaques. Assiégés par les troupes serbes, les habitants de Sarajevo sont soumis pendant plus de trois ans à une campagne de violences sans relâche et à des privations d’une rare cruauté. Symbole de la terreur semée par les tirs de mortier, le bombardement du marché Markale, le 5 février 1994, provoque la mort d’une cinquantaine de personnes. L’instauration d’un nouveau cessez-le-feu, en octobre 1995, ouvre la voie à des négociations sur la situation dans l’ex-Yougoslavie qui se déroulent à Dayton (États-Unis). Elles aboutissent à la signature d’un accord de paix le 21 novembre, ratifié à Paris le 14 décembre 1995. Conformément aux accords de Dayton, l’État bosniaque est maintenu dans ses frontières internationales et sa capitale, Sarajevo, est réunifiée et désenclavée. Le rétablissement du gaz et de l’électricité dans la capitale bosniaque à l’automne 1995 marque la fin d’un long siège et le début d’une lente reconstruction. 3 DÉMOGRAPHIE Ville pluriethnique et multiculturelle avant la guerre civile, Sarajevo a vu sa population décimée ou déplacée pendant les années de siège : plus de 10 500 habitants ont été tués entre 1992 et 1995, et Serbes et Croates ont massivement quitté la ville durant le conflit — sur les 150 000 Serbes présents en 1991, il n’en reste plus que 19 000 en 1998 et les Croates sont passés dans le même temps de 35 000 à 21 000. Contre le souhait des séparatistes serbes de diviser Sarajevo en deux villes distinctes, l’une serbe et l’autre bosniaque, c’est une ville réunifiée qui tente de renaître après la guerre civile. Toutefois, si la communauté internationale a voulu faire de la capitale bosniaque le modèle d’une ville multiethnique en s’efforçant de favoriser le retour des réfugiés, seulement 5 600 Serbes sont revenus à Sarajevo depuis la fin de la guerre. 4 ÉCONOMIE La guerre a eu un impact désastreux sur l’économie de Sarajevo, fondée traditionnellement sur l’artisanat (tapis, tissus de soie, joaillerie) et diversifiée au profit des industries lourde, mécanique et alimentaire. Lieu de passage, la ville était un centre commercial et touristique important. Au lendemain de la guerre, nombre d’infrastructures ont été détruites ou gravement endommagées, et le chômage touche environ la moitié de la population active. 5 PAYSAGE URBAIN Sarajevo est constituée de trois villes, qui témoigne chacune d’une période de son histoire. La vieille ville, orientale, abrite bazars et mosquées ; elle est dominée par l’une des plus grandes mosquées d’Europe, la mosquée Gazi-Husrev, bâtie en 1531 et détruite à près de 60 p. 100 pendant le siège de Sarajevo. La ville nouvelle, édifiée à partir de 1878, sous la domination autrichienne, constitue le centre administratif et commercial ; elle s’étend sur les rives de la Miljacka. Enfin, la dernière partie abrite les activités industrielles. Près de la moitié des habitations ont été détruites pendant le siège de Sarajevo. 6 PATRIMOINE HISTORIQUE, CULTUREL ET ARCHITECTURAL Ville d’art, archevêché catholique et orthodoxe, Sarajevo était considérée, avant le déclenchement de la guerre en 1992, comme l’un des principaux centres culturels de la Yougoslavie. Son patrimoine artistique, culturel et religieux est aujourd’hui en très grande partie détruit. Ses nombreuses institutions à vocation culturelle et éducative, réputées dans le monde entier, ont été rudement éprouvées par les années de siège. C’est le cas notamment de l’Institut d’études orientales de Sarajevo, qui possédait un fonds inestimable de documents de l’époque ottomane, de la bibliothèque nationale et universitaire de Bosnie-Herzégovine, fleuron de la ville installé dans un édifice construit à l’époque austro-hongroise (1896), et du Musée national de Bosnie (1888) — les collections de la bibliothèque du musée ont pu être toutefois en partie évacuées. Fondée en 1946, l’université de Sarajevo a continué de fonctionner pendant la guerre civile ; certains de ses bâtiments ont été toutefois entièrement détruits. Population (2003) : 579 000 habitants.
Liens utiles
- Sarajevo.
- 1995 Sarajevo (Photographie)
- Attentat de SarajevoEn juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trôned'Autriche-Hongrie, effectue une visite officielle à Sarajevo, la capitalebosniaque.
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