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Sans dessus dessous

Publié le 17/12/2021

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« 34.

y Avea, ICGTca, ffG.VTCI Sans dessus dessous Cett e expression indique un bouleversement complet: on la retrouve chez plusieurs auteurs, notamment chez Eschyle (Euménides, 650), où elle caractérise les pouvoirs absolus de Zeus; dans les Bacchantes d'Euri pide (vv.

349 et 753); chez Platon (Thééthète, 153d; Philèbe, 43a) ; chez Démosthène (19,261) et chez Maxime de Tyr (6, 7); elle est ensu ite employée en tant que proverbe dans une scholie du passage déjà cité du Thééthète et par Grégoire de Chypre (L.

1, 61 ), aux côtés de deux fragments de Ménandre ( 405 K.-A.

et Enchiridion, fr.

140 K.--Th.

).

�n l{)cution dvw (Kal) KaTw est du reste largement attestée dans les textes grecs, soit avec le sens plus banal de >, soit avec le sens de > ( cf.

LSJ 169 et ThGL 2, 1062d-1063d).

Les auteurs latins juxtaposent souvent les deux superlatifs imus et summus pour indiquer des changements radicaux : cf.

notamment Horace (Carm ..

1 ., 34, 12) où la divinité >, valet ima summis / mutare (cette prérogative de la divinité étant d'ailleurs un topos, cf.

le passage déjà cité des Euménides et le Dispersit superbos exaltavit humiles du Magnificat chrétien, dont l'origine est un passage de l'Evangile de lue, l, 51 sq.); on retrouve la même juxtaposition de imus et summus chez Ovide (Métamorphoses ., 8, 278) ; Sénèque (Thieste, 598); Lucain (3, 138 s.); Pline (Naturalis historia, 32, 64); Velleius Paterculus (2, 2, 3 : à propos des désordres causés par Tiberius Gracchus); Sulpicia ( 11, 3, à propos des effets de la fortune et des bouleversements dont elle est responsable, cf.

n.

99) ; Rutilius Namazianus (2, 44 : à propos des agissements de Stilichon); Ammien Marcellin (28 ., 1, 15) ; Quinte-Curce (8, 8, 8) ; cf.

aussi Cicéron, De legibus, 3, 19 : omnia infima summis pariafecisti ; Boèce, Consolation de Philosophie, 2, 2 in.fima summis, summa infimis mutare et d'autres expressions latines qui possèdent le même sens, mais ne conservent pas la structure de l'expression grecque, notamment chez Sénèque, Ep., 124, 7 cacumen radicis loco ponis, >.

Signalons quelques équivalents latins de civw KciTw, dans le sens de > (notamment chez Erasme, Adagia, 1, 3, 85, qui cite divers extraits, dont Démosthène 4, 41 [-4, 56] ; Aristophane, les Acharniens, 59 et Platon, Phèdre, 272b): Sursum deorsum (cf.

Térence, L 'Eunuque, 278 ; Cicéron, Epistu/ae ad Atticum, S, 10, 5 ; Pétrone, 58, 63 ; Sénèque, Ep ..

44, 4; saint Jérôme, Ep., 133, 6); Ru(r)sum vorsum (Plaute, Amphitryon, 112; Captivi, 656) et Rursum prorsum (Térence, Hecyra.

315): Rursum versum peut aussi prendre le sens de> (notamment chez Cicéron, De partitione oratoria, 7, 24).

Toutes nos langues modernes possèdent des équivalents de nos fo1111'1les françaises Mettre [Etre] sens dessus­ dessous.

Par111-les reprises littéraires, citons Leonardo Sciascia, Le jour du hibou, qui fait dire à des hommes politiques véreux : /ma sum­ mis mutare.

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