Samizdat

« 1 / 2 186 Samizdat 1 Littéralement Samizdat par opposition à " Gosslzdat • (ou édition d'État), signifie cc auto-édition ».

Les Intellectuels soviétiques ont inventé ce mot dont J.a consonance rappelle les innombrables éditions officielles (Partizdat, Politizdat, etc.), pour caractériser 'la diffusion des œuvres clandestines, publiées sous le manteau par des moyens de fortune.

Le samidzat se pratique un peu partout en URSS, mais surtout dans les universités de Moscou el de Leningrad.

Les techniques de reproduction s'éche­ lonnent des plus rudimentaires (copie à la main ou à la machine) aux plus perfectionnées (véritables imprimeries clandestines).

2 Il est naturellement impossible d'évaluer le nombre des textes en circulation, mais on s'accorde à estimer qu'il est considérable.

Le répertoire des samizdat est extrêmement varié.

S'il comporte une prépondérance d'œuvres Bttéraires, souvent poétiques, on y trouve aussi pêle-mêle des rapports scientifiques, des travaux socio­ logiques, comme le rapport Sakharov, ou historiques, comme " Faut-il réhabiliter Staline ? ..

de Roy Medvedev.

To!Js les textes ne sont pas des originaux.

Certains ont été publiés avec l'accord de la censure par des orga­ nismes officiels mais à des tirages volontairement limités.

D'autres, jadis autorisés, ont été ultérieurement mis au pilon.

Le samizdat permet aussi de diffuser des essais ou des romans occidentaux, introduits en URSS en un seul exemplaire par des touristes ou des universitaires soviétiques envoyés en mission à l'étranger.

3 Le développement de cette édition paraHèle révèle une relative mais indiscutable libéralisation du régime.

Sous le règne de Staline, le samizdat était totalement impossible.

Le climat de terreur et de délation l'interdisait.

De plus, l'appareH coercitif et la mise en condition des Intellectuels avatent pratiquement stérilisé toute forme de pensée originale.

Les rares écrivains -et cherC'heurs qui 2 / 2. »