SALADIN

« Histoire !SALADIN! Admiré par les musulmans et respecté par les chrétiens, Saladin a victorieusement lutté contre les Francs établis en Palestine.

Il leur a repris Jérusalem, qu'ils avaient conquise en 1099.

N é à Takrit Orak actuel) en 1138, Saladin (en arabe Salah al-Din Yusuf al-Ayyubi) est kurde.

Son père Ayyub et son onde Chirkuh sont au service de l'émir Noureddine (Nur al-Din).

L'islam divisé Au début du XII" siècle, la Syrie est presque en tota­ lité aux mains des quatre principautés féodales fondées par les croisés.

Celles-d, fédérées, consti­ tuent le royaume franc de Jérusa\em: le royaume d'Antioche et Cilicie; le comté d'Edesse; le comté de Tripoli; le royaume de Jérusalem.

Le nord du pays et une partie de la Mésopotamie sont gouver­ nés par des princes turcs, dont le plus puissant est l'émir de Mossoul, Noureddine (1146-1174).

Ce dernier étend son territoire au détriment des royaumes francs.

En 1146, il arrache Édesse (aujourd'hui Urfa, en Turquie) à son souverain, Jocelin de Courtenay.

Puis, après avoir forcé les croisés à lever le siège de Damas qu'ils voulaient conquérir, il vainc le prince d'Antioche qui périt au combat.

Il s'empare d'Apamée (aujourd'hui Qalaat el-Muoiq, en Syrie), et annexe Damas dont il fait sa capitale en 1154.

À la Syrie réunifiée, il veut joindre l'Égypte, alors aux mains des Fatimides.

Se déclarant issue de Fatima, fille de Mahomet, la dynastie fatimide professe un islam hétérodoxe, le chiisme.

Fidèle à la tradition, la sunna, Noureddine lance contre les hérétiques une puissante armée menée par Chir­ kuh qu'accompagne son neveu Saladin.

Au terme de trois campagnes (1164-1169), les Fatimides sont vaincus, mais Chirkuh ne jouit pas de son triomphe: il meurt peu après s'être emparé du Caire.

Noureddine nomme comme vizir Saladin, qui ne tarde pas à se proclamer sultan: en 1171, il 1 Située en a Palestine, Ascalon a été le thé�PK+ de nombreuses batailles; détruite par Saladin, elle est reprise en 1.191 par Philippe Auguste et Richard Cœur deUon.

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Morcelée par les luttes entre Byzantins, Arabes et croisés, la Syrie connaÎt une période troublée pendant les croisades.

abolit le califat fatimide.

L'islam déchiré a refait son unité, l'hérésie chiite a disparu d'Égypte.

La reconquête Noureddine meurt en 1174, au moment où, inquiet de la puissance de son jeune lieutenant, il s'apprête à marcher contre Le Caire.

Son unique hériti er, Al-Malik al-Salih, a 11 ans.

La guerre civile éclate: les princes de Mossoul, d'Alep et de Damas se déchirent dans la confusion la plus totale.

Saladin apparaît comme le seul recours.

Il laisse à son frère le gouvernement de l'Égypte et s'enfonce dans le Sinaï avec sept cents cavaliers kurdes.

En novembre 1174, il entre à Damas en triomphateur.

Il réorganise l'administration, réduit les impôts et proclame qu'il n'a d'autre ambition que de protéger le jeune al-Salih contre les l!j.ti@hL{ii la civilisation orobe p.

225 Les croisades p.

989 L'islam p.

2069 Jérusalem p.

2119 le Moyen Âge p.

2671 Philippe Auguste p.

3119 Richard Cœur de lion p.

3655 Francs.

Il impose son autorité aux princes seld­ joukides de Mésopotamie et d'Asie Mineure et, sûr de son pouv oir, entreprend de continuer l'œuvre de Noureddine: il faut rejeter les croisés à la mer.

Le sultan et le roi Le principal adversaire de Saladin est un très jeune homme, du nom de Baudouin, couronné roi de Jérusalem à 13 ans en 1174, l'année même de la disparition de Noureddine.

Il succède à son père Amaury 1", mort du typhus dans la force de l'âge.

Il est intelligent, courageux, instruit et pieux.

L'histoire le connaît sous le nom de «Baudouin IV, le Roi lépr�ux».

En effet, la lèpre est endémique au Moyen Age, un peu partout dans le monde, et très répandue au Proche-Orient.

On l'a diagnosti­ quée chez l'héritier d'Amaury lorsqu'il avait une dizaine d'années.

Pendant dix ans, malgré l'aggravation de sa maladie, il réussit à contrecarrer les visées de Saladin.

Victoires et défaites se succèdent, les villes et les places fortes sont prises, perdues, reprises.

L'héroïsme du Roi lépreux parvient à contenir dans une large mesure la poussée musulmane.

À partir de 1183, cet héroïsme ne suffit plus.

Les querelles incessantes des seigneurs francs, leur témérité, leur manque de sens politique �P=?Pc la tâche de Baudouin de plus en plus difficile.

La lèpre en a fait un mort vivant: il ne peut plus mon­ ter à cheval, on le transporte de ville en ville en litière, il est aveugle.

Il contraint pourtant le sultan à lever le siège de la forteresse de Kérak de Moab et rentre à Jérusalem.

Fbur assurer sa succession,. »