Sainte Thérèse de Lisieux1873-1897Elle meurt en 1897 et il ne lui faut pas beaucoup de temps pour devenir bienheureuse etsainte, pour être connue et chérie du monde entier.
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
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Sainte Thérèse de Lisieux
1873-1897
Elle meurt en 1897 et il ne lui faut pas beaucoup de temps pour devenir bienheureuse et
sainte, pour être connue et chérie du monde entier.
On trouve sa statue dans toutes les
églises.
L'image naïve de la Carmélite aux roses décore même les igloos, les cases et les tentes
des nomades.
Les souvenirs qu'elle écrivit à bâtons rompus sur de pauvres cahiers-écoliers, se
diffusent au même rythme, en trente-cinq langues et à des millions d'exemplaires.
Cette extraordinaire popularité d'une jeune religieuse, qui vécut séparée du monde, restera
toujours une énigme.
Comment expliquer pareille traînée de bienfaits, pareil amour suscité en
tant de c œ urs à l'égard de la “ petite sainte ” ?
“ Petite ” certes, elle l'est.
Et il faut, pour le comprendre, la situer dans son milieu provincial, à
une époque nettement révolue.
Un grand demi-siècle, c'est beaucoup dans l'évolution du
monde actuel ! Morte à vingt-quatre ans, Thérèse a été la benjamine d'une famille qui ne
comptait que des filles, puis celle d'une communauté de religieuses cloîtrées ; c'est dire que
toute sa vie a été marquée de dépendance.
Le fait qu'elle ait aimé se considérer comme
l'enfant du Père céleste, et cherché à entraîner ses S œ urs dans cette forme de spiritualité, n'a
pu que l'encourager à utiliser le vocabulaire et les manières de l'enfance.
Son humilité s'est
accommodée du reste de ces diminutifs qui prêtent moins à l'admiration que les formules
retentissantes dans lesquelles les saints du passé ont proclamé leur indignité.
Mais à travers ces incontestables aspects de petitesse, quelle grandeur d'âme, quelle fermeté !
La photographie authentique qui est présentée ici le proclame.
Il suffit de considérer ce
portrait pour lire dans le pincement des lèvres, la forme arrêtée du menton, l'esprit de
décision et le courage.
C'est “ à la pointe de l'épée ”, selon son expression, que Thérèse a su conquérir le Carmel à
l'âge le plus tendre.
Elle y est entrée sans aucune illusion, et a su y porter de lourdes épreuves
de famille et de communauté, avant de mourir prématurément en d'atroces souffrances
accompagnées de délaissements spirituels : “ Jamais je n'aurais cru pouvoir souffrir autant...
”
On reste confondu devant la somme d'énergie qui a été déployée dans l'espace de
vingt-quatre ans par cette petite fille acharnée à se vaincre dès son enfance, et jusque dans les
plus petites choses.
La force qui est en elle, c'est celle de l'amour.
Encore qu'elle fût douée pour la pensée, éprise
de vérité, Thérèse nous apparaît comme exceptionnellement vouée à l'amour.
C'est bien le
sens de son existence, tel qu'elle l'a discerné elle-même.
La grâce, chez elle, a eu beau jeu de
mettre en œ uvre les richesses d'une nature exquisement sensible, que la crainte resserrait,
mais que l'amour dilatait...
Il suffit, pour s'en convaincre, de feuilleter ses cahiers, tels qu'ils
viennent d'être reproduits avec une scrupuleuse exactitude, pour y remarquer
l'extraordinaire richesse du vocabulaire affectif.
Quant au graphisme, il témoigne à sa.
»
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