Sainte-Alliance
Publié le 06/12/2021
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Sainte-Alliance, pacte de nature mystique et non diplomatique entre les souverains européens, conclu dans le but de défendre les préceptes de justice, de charité chrétienne, « au nom de la Très sainte et indivisible Trinité «, de s'inspirer de ces préceptes dans les relations internationales et d'affirmer la légitimité des pouvoirs monarchiques et impériaux en Europe.
La Sainte-Alliance fut signée à Paris le 26 septembre 1815 par Alexandre Ier, tsar de Russie, Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse et François Ier, empereur d'Autriche. Elle fut rendue publique au congrès de Vienne (1814-1815) et tous les souverains d'Europe signèrent, à l'exception du prince régent du Royaume-Uni. Cette alliance regroupe des souverains de confession orthodoxe, protestante et catholique. Son importance ne réside pas dans son contenu, mais dans sa représentation symbolique de l'absolutisme. Les signataires, des souverains autocratiques, utilisèrent l'alliance comme un instrument de maintien du statu quo de la situation internationale, mais aussi au sein de chaque pays, en Europe. Cette alliance s'intégrait dans une série de traités internationaux et annonçait l'ébauche d'une organisation internationale, plus affirmée dans la Quadruple-Alliance signée à Paris le 20 novembre 1815, puis dans l'alliance signée au congrès d'Aix-la-Chapelle de novembre 1818. Cette dernière alliance s'organisa autour d'un directoire des grandes puissances, chargé de maintenir l'ordre établi en Europe. Au congrès de Troppau de décembre 1820, les chefs des grandes puissances, entraînés par Metternich, le prince Klemens et Alexandre Ier, proclamèrent un droit d'intervention en faveur de tous les gouvernements légitimes. Il s'agissait de réprimer les mouvements libéraux et nationalistes qui apparurent en Europe à partir du début du XIXe siècle. Mais le Royaume-Uni et la France n'entérinèrent pas cette orientation plus autoritaire et se retirèrent de l'alliance, qui ne regroupait plus que les trois signataires de la Sainte-Alliance. Metternich vit ses efforts ruinés en 1827, lorsque le tsar Nicolas Ier se retira à son tour.
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