Saint Monsieur Baly de WILLIAMS SASSINE

« Saint Mo ns ieur Baly WILLIAMS SASSINE Éditions Présence Africaine, 1973.

M.

Baly, un vieil instituteur, apprend par une lettre officielle, qu'il est mis à la retraite, ce qu'il ressent comme un « formidable coup de pied».

Son ami Sidi voudrait qu'il accepte de se reposer, mais M.

Baly se sent encore jeune et souhaite monter une école privée pour ceux qui ne peuvent pas être accueillis par l'école publique.

Il prend sous sa protection « l'homme pourri», François le lépreux. Laissé à lui-même, en proie aux souvenirs, il se remé­ more son p�emier poste, son mariage avec Fati qui est toujours à ses côtés, son amour de la justice qui l'avait poussé à dénoncer aussi bien des Noirs que des Blancs, à l'administration coloniale (d'où quelques haines tenaces).

Il se fait gruger par un marabout qui part avec ses éco­ nomies, rencontre des difficultés auprès des commerçants, attrape lui-même la lèpre, mais il s'obstine dans son projet.

Le journal qu'il tient nous fait participer à ses pro­ blèmes de tous ordres : problèmes financiers, hostilité du député plus intéressé par les écolières que par l'école.

Une protestation .des instituteurs qui souhaitent être payés, dégénère et entraîne.

la destruction de l'école.

Devant un tel malheur, François le lépreux en vient à exprimer une idée qu'il rumine depuis longtemps : les Noirs devraient abandonner les dieux étra�E8ks (Allah et lé Dieu des chrétiens) et revenir aux divinités noires.

L'huissier vient saisir les quelques biens qui lui restent, s a maladie progresse, mais M.

Baly refuse de plier l'échine.

Il reconstruit une.

école qui finit par entraîner l'adhésion des parents.

Se rendant en villes il participe à une danse populaire (symbole de la réconciliation avec les siens).

L'épilogue nous présente une ville transformée par l'influence de celui que l'on est en train de considérer comme un saint.. »