SAINT-JUST(1767-1794) - BIOGRAPHIE.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
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(1767-1794)
«ll porte sa tête comme un saint sacrement», écrivit un jour Camille
Desmoulins à propos de Saint-Just, qui ne devait pas oublier ce mot
irrévérencieux.
Prud'hon et David nous ont laissé des portraits de l' «Ar change de la Terreur» :tête jeune et charmante, dressée au-dessus d'un col à la volumineuse cravate, front lisse derrière lequel s'élaboraient de
redoutables principes.
Né à Decize (Bourbonnais), le 25 août 1767, d'un père officier, Louis-Antoine-Léon de Saint-Just fait de bonnes études à
Soissons, puis à Reims.
En mai 1789, il publie un poème assez plat, l'Organt,jugé alors obscène et qui lui vaut des poursuites judiciaires.
La
Révolution survenue, il en adopte avec ferveur les idées et est envoyé par
les électeurs de l'Aisne à la Convention, où il siège avec la Montagne.
Sa première grande intervention à l'Assemblée a lieu en novembre 1792, à propos du sort du roi.
Avec un calme glacé, il demande une exécution
immédiate, sans jugement, à l'exemple de Brutus poignardant César.
Ses
formules frappent l'auditoire :
«Ün ne peut régner innocemment», «Tout roi est un rebelle ou un usurpateur».
S'inspirant d'un idéal antique, il préconise une république égalitaire et vertueuse.
Il contribue à l'élabora tion de la Constitution de l'an 1, qui ne sera jamais appliquée.
Le fervent
révolutionnaire a trouvé en Robespierre son maître et son idole.
Entré
avant lui au Comité de salut public,
il est envoyé à plusieurs reprises
comme représentant aux armées, où il galvanise les énergies, notamment
à la bataille de Fleurus, tout en ordonnant d'impitoyables exécutions.
Ce
jeune homme au doux regard joue un rôle d'ange exterminateur.
«Pour fonder la république qu'il avait rêvée, il aurait donné sa tête mais aussi
cent mille autres têtes avec la sienne», écrira son collègue Levasseur.
Sûr de sa vérité, Saint-Just se montre le théoricien implacable du
gouvernement révolutionnaire.
Il traque tous les ennemis de son idéal,
abattant successivement girondins, hébertistes, dantonistes.
Il fait voter
les décrets de ventôse, par lesquels les biens des suspects doivent être
distribués aux indigents.
A la fois réaliste et chimérique,
il rédige des «Fragments sur les institutions républicaines» où il expose sa curieuse
conception de la cité future- cité idéale et utopique.
Bien que s'étant un
peu écarté de Robespierre les derniers mois de son existence, il lui de meure fidèle jusqu'à la mort- une mort qu'il n'ajamais crainte.
Il ne
cherche point à se défendre le
9-Thermidor et monte avec ses amis sur
l'échafaud le 28 juillet 1794.
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